Un prix de la betterave négocié en CRV

Le nouvel accord interprofessionnel a obligé le groupe Saint-Louis-Sucre à mettre en place une Commission de répartition de la valeur (CRV). Cette instance regroupe 8 représentants des producteurs que vous avez élus en juin 2017 ; 6 représentants issus de la CGB, 1 représentant élu sur la liste des Indépendants et un représentant de la Coordination Rurale.

Le rôle de cette commission est de définir le prix de la betterave en négociant avec le directoire du groupe Saint-Louis-Sucre et les représentants du groupe SZ4 (groupe industriel Allemand auquel appartient Saint-Louis-Sucre).

Si les prix sont bas, c’est en partie dû à une rémunération de la betterave corrélée au prix du sucre en baisse sur le marché mondial. Mais il est important de savoir que c’est également consécutif à un dialogue non constructif dans cette commission.

 

Pourquoi une ambiance délétère au sein de la CRV ?

Cette ambiance délétère est due au manque de confiance régnant entre la majorité des représentants de la profession et la direction de Saint-Louis-Sucre.

Effectivement, l’industriel ne donne pas en toute transparence les éléments de prix. Il faut aussi comprendre qu’un groupe industriel comme Saint-Louis-Sucre ne souhaite pas communiquer ses chiffres, sans la certitude que ces données ne se retrouvent pas dans « radio plaine » et notamment chez les concurrents.

Le risque existe, puisque les membres majoritaires en CRV sont issus du syndicat betteravier où se mélangent pêle-mêle, les administrateurs des coopératives sucrières et les représentants en CRV chez les industriels privés.

Les nombreuses communications du syndicat betteravier sur le fonctionnement de la CRV ne font qu’accentuer les difficultés de négociation et dégradent la relation de confiance entre planteurs et industriels, qui est pourtant indispensable pour parvenir à une juste répartition de la valeur.

 

Ne baissons pas les bras ; le prix final n’est pas acté !

Pour la CR, participer à ces négociations avec l’industriel est une nouveauté. Ce retour d’expérience confirme nos doutes et affirme nos convictions. La représentation professionnelle se doit d’être neutre et indépendante vis-à-vis de toute organisation économique. Un syndicat professionnel doit privilégier la rémunération de l’ensemble des agriculteurs et ne doit pas concentrer son énergie sur la collecte de cotisations.

Cela dit, notre représentant à la CRV veut garder espoir sur le dernier acompte qui définira le prix final pour 2017. Il souhaite continuer de travailler dans le respect des règles de confidentialité et de concurrence et surtout il refuse de baisser les bras. Il témoignera avec le représentant des indépendants sur le prix de la betterave, une fois qu’il sera définitif. D’ailleurs ils ont demandé à connaître le prix final cet été et non en décembre comme habituellement. Ainsi vous pourrez prévoir vos emblavements 2019 de façon plus précoce. Notre devise « Ne baissons pas les bras et obtenons un prix rémunérateur chez Saint-Louis Sucre. »

   

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