Alors que les négociations battaient leur plein entre industriels et distributeurs, Serge Papin, Président de Système U, annonçait un prix du lait à venir autour de 32 cts/L.
Pour les producteurs de lait de la CR 53 pas question de laisser passer une telle provocation.


La Coordination Rurale 53 emmenée par son Président Olivier Chemin a donc rencontré les directions des Leclerc et Super U Mayenne pour exposer le contexte particulièrement difficile que continuent à vivre les producteurs laitiers et démontrer, chiffres à l’appui, la nécessité d’obtenir un prix à la hausse.


« En 2009, on réclamait 400 euros et on nous prenait pour des utopistes. Pourtant, c’est ce qu’on est payé aujourd’hui. Six ans après, c’est 415 euros qu’il nous faudrait pour couvrir les coûts et nous assurer un salaire décent.
Nous en avons assez de n’être qu’une variable d’ajustement, toujours pris en étau entre l’industrie et les GMS qui augmentent leurs marges sans se préoccuper des répercussions économiques et des drames humains que cela entraîne dans les fermes.  A vouloir toujours tirer les prix vers le bas c’est aussi les éleveurs qu’on tire vers le gouffre et qu’on finit par enterrer ».   


La CR 53 a profité de cette rencontre pour présenter et proposer aux directeurs des magasins rencontrés une charte par laquelle ils reconnaissent la nécessité de prendre en compte les coûts de production des éleveurs pour établir un prix du lait enfin juste et équitable tout en rappelant que la France est sans doute l'un des pays exportateur au monde où le lait est le plus mal payé aux producteurs…

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