Le 27 juillet dernier, à la demande de Guillaume Ponçon, son vice-président, la Coordination Rurale des Bouches du Rhône a souhaité alerter Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture sur l’augmentation des prix de l’énergie : Monsieur le Ministre, La hausse des prix de l'énergie constitue un coup dur pour les agriculteurs. Entre l’essence, le GNR et l'électricité, bon nombre d’entre eux voient leurs factures énergétiques exploser. Des surcoûts qui pourraient déstabiliser voire compromettre l’avenir de leurs exploitations et empêcher la relocalisation, sur le territoire, de certaines productions, et ce dans un contexte de crise géopolitique sans précédent. La Coordination Rurale Union Nationale vous le témoignait déjà mercredi dernier dans un précédent courrier, les agriculteurs sont très inquiets devant cette flambée des coûts. Pour exemple, les dépenses en carburant  d’un agriculteur ont quasiment doublé. Les dépenses en électricités sont, elles, passées de 9 centimes/kWh à plus de 13 centimes/kWh HT, sans compter les nouvelles taxes sur l’électricité qui augmentent régulièrement. Par ailleurs, sur une exploitation qui dispose de plusieurs compteurs électriques répartis sur l’ensemble des bâtiments et des pompages, il n’existe pas chez EDF d’abonnement dégressif ou adapté à l’agriculture. Résultat : les sommes s’amoncellent et les marges des agriculteurs ne cessent de diminuer. À cela, il faut encore ajouter les hausses exceptionnelles des matières premières, mais aussi celles des composants électriques, du plastique, du bois ou encore des pneumatiques entrant dans nos équipements. Or, si les coûts de production augmentent, les exploitants agricoles n'ont malheureusement pas la maîtrise des prix de leur production et ne peuvent donc répercuter cette hausse sur le prix final. En outre, alors que tout augmente, les salaires restent inchangés. C’est un réel manque à gagner pour nous, agriculteurs, qui n’avons pas été inclus dans le dispositif de prime exceptionnelle, venant tout juste d’être voté dans la loi Pouvoir d’achat. Pourtant, vous l’avez affirmé à l’Assemblée nationale mercredi dernier, la question du revenu est fondamentale afin de permettre aux jeunes installés d’avoir des perspectives. Certes, depuis le 1er juillet 2022, les entreprises agricoles et agroalimentaires peuvent bénéficier de l’aide « gaz et électricité » du Plan de résilience, mais celle-ci est temporaire et vise uniquement à soutenir la compétitivité des sites les plus consommateurs de gaz et d’électricité, et ne concerne pas la consommation courante de tous les agriculteurs. Il devient donc urgent que le Gouvernement réponde à l’ensemble de la filière et prenne des mesures à la hauteur des enjeux. Il faudrait notamment encadrer les prix en appliquant un tarif de base sur les volumes de GNR et de fioul (notamment sur les 5 000 premiers litres). Nous demandons également que soit mis en place, pour les agriculteurs, un tarif préférentiel sur l’électricité. Enfin, et nous souhaitons enfin être inclus dans le dispositif de prime exceptionnelle sans cotisation (cf. Loi Pouvoir d’achat). Il s’agit en effet de pérenniser les entreprises agricoles et de permettre aux professionnels de ne pas trop rogner sur leurs marges afin de se dégager un semblant de rémunération. Aussi, la Coordination Rurale des Bouches-du-Rhône souhaiterait pouvoir vous rencontrer afin d’échanger plus amplement sur ces sujets. Cette rencontre serait également de même l’occasion de vous faire part de nos propositions pour améliorer la situation des agriculteurs. Assurés de l’attention que vous porterez à cette demande, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.

L’ensemble de la Coordination Rurale des Bouches-du-Rhône

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