Cette année, le gel au printemps et la pression fongique en été ont eu pour conséquence une baisse générale des volumes récoltés pendant les vendanges. Voici un premier bilan des vendanges en France :

Auvergne-Rhône-Alpes

Beaujolais Concernant la récolte en Beaujolais, les nombreux aléas (gels et grêles pour certains secteurs) ont donné un potentiel plutôt bas et le mildiou a bien frappé aussi par endroit.  

Grand-Est

Aube Les vendanges en Champagne, dans la Côte des Bar, ont été très hétérogènes. D'une part, les gelées ont décimé certains secteurs de l'Aube, notamment Les Riceys et alentours, d’autre part, les vignes étant fragilisées par cette gelée, ont souffert de la maladie avec la météo exécrable de cet été... Les rendements vont de 1 000 à 1 500 kg/ha à plus de 8 000 kg/ha dans certains secteurs privilégiés. Il y aurait une moyenne de 5 000 à 7 000 kg/ha.  

Nouvelle-Aquitaine

Bergerac L’année a été très difficile avec le gel , la grêle et les maladies. La récolte sera en baisse de 35 à 40 % par rapport à une année normale. Que ce soit en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique, il y aura autant de pertes de récoltes par le climat que par les maladies. Et pour les récoltes restantes, la qualité reste très limite. L’ensemble de la production en année normale est de 650 000 hl. Cette année, le volume sera peut-être de 350 000, voire 380 000 hl. La trésorerie des viticulteurs va être très difficile en 2022 et comme d’habitude les accompagnements ne collent pas avec la réalité économique. Les aides données actuellement sont pour des exploitations qui réalisent plus de 50 % de leur chiffre d’affaires en vins, et comme plus de 60 % des viticulteurs ont deux productions, ils n’auront pas accès aux aides.   Charente Les viticulteurs ayant subi le gel au printemps ont eu une faible récolte et ils y étaient préparés. Cependant, les pertes étaient encore plus importantes pour ceux qui ont eu une grande sécheresse. Le tonnage et les degrés sont en baisse par rapport aux années précédentes. Il a été fait en moyenne 60 % de la récolte habituelle. Le mildiou a détruit la récolte jusqu’à 30 % dans certains secteurs.  

Occitanie

Gers La récolte est très maigre, les rendement sont en forte baisse à cause du gel. Il y a eu même pas la moitié de la récolte et les degrés sont pas terribles. Par ailleurs, certains ont eu de sévères attaques de cicadelles.  

Pays de la Loire

Loire-Atlantique À Saint-Fiacre-sur-Maine, les vendanges ont débuté le 20 septembre pour se finir le 30. Dans ce secteur, les viticulteurs ont eu la chance d'être épargnés des pluies de début septembre (50 à 100 mm dans bien des communes, seulement 30 mm à Saint-Fiacre). Cela a permis une belle qualité des raisins et le degré moyen passait les 11 %. Comme c’était prévu depuis avril, le rendement n'est pas là, mais beaucoup ont quand même eu un rendement supérieur par rapport à leur prévision. Pour le Muscadet, la moyenne devrait être de 17 à 19 hl/ha sur le vignoble, soit pas grand chose, avec quelques disparités. Les vignes sont vieillissantes, les surfaces diminuent année après année. Les cours étaient très bas mais le gel a permis au cours du Muscadet de remonter à un niveau acceptable. Cependant, ce niveau risque de rechuter l'an prochain et il n'est toujours pas rentable pour les vignerons du fait du gel. Il va être difficile en 2022 d'approvisionner les marchés "entrée de gamme". En ce qui concerne les autres cépages plantés, les rendements sont proportionnellement similaires pour les blancs. Les rendements sont meilleurs pour les cépages rouges.

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