Un premier cas de Fièvre porcine africaine (FPA) chez un sanglier a été détecté le 5 janvier 2022 en Italie à moins de 100 km de la frontière française. Au 17 février 2022, 39cas de FPA ont été détectés dans la zone infectée sur 218 cadavres de sangliers prélevés (entre le 27 décembre 2021 et le 15 février 2022).
Les mesures de gestion suivantes ont été mises en place en Italie : • Interdiction de la chasse et autres activités de plein-air dans la zone infectée et dans les régions voisines • Recherche des cadavres de sangliers principalement en frontière de la zone infectée et dans les zones à haut risque des régions voisines • Contrôles dans les élevages de la zone infectée (surveillance et biosécurité). Les autorités italiennes ont renforcé la surveillance dans la faune sauvage conjointement avec les forces de police, les gardes forestiers, les organisations de chasseurs et dans les établissements commerciaux (signalisation et biosécurité). Le dépeuplement des élevages à risque et des basse-cours dans la zone infectée est prévu.
La France a quant à elle mis en place un plan d’action FPA dont voici les points les plus marquants :
Faune sauvage Renforcement de la surveillance par le réseau SAGIR : passage en niveau 2B + analyse des cadavres de bord de route dans les départements du 04, 05 et 06.
Élevages - Délimitation d’une zone de vigilance : départements 04, 05, 06 et 83 - Recensement des détenteurs et communication/sensibilisation - Déploiement d’audits pour évaluer le niveau de biosécurité vis-à-vis du risque « sangliers »
Mise en place d’un plan de communication Renforcer les campagnes de sensibilisation (notamment à destination des chasseurs et des pécheurs et des détenteurs de porcs)
Biosécurité Convaincre et faire adhérer les éleveurs de la région à la stratégie mise en œuvre.
La situation est également toujours problématique en Allemagne. Au 28 janvier 2022, 3 234 cas de FPA ont été déclarés depuis le 10 septembre 2020. Les mesures de gestion mises en place sont l’élargissement des zones de restriction, la construction de clôtures, la recherche de cadavres de sangliers (utilisation de drones) et le piégeage.
La situation est donc inquiétante en Italie et en Allemagne, et le virus se trouve aux portes de la France. La mobilisation et la collaboration étroite de tous les acteurs dans la mise en œuvre des mesures contre la FPA, en particulier les mesures de biosécurité, sont essentielles pour protéger les élevages, la faune sauvage et maintenir le statut indemne de la France.
Face au risque de FPA, l’IFIP propose des documents sur les mesures de biosécurité à appliquer en élevage et pour le transport des porcs. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2019, tous les détenteurs d’au moins un porcin doivent s’enregistrer auprès de l’Établissement de l’Élevage (EdE). Ils doivent : - Se faire connaître auprès de l’EdE de leur département, qui les enregistrera en BDNI et leur attribuera un Indicatif de Marquage (IDM), - Renseigner leur déclaration d’activité (formulaire à compléter, signer et à renvoyer à l’EdE ou au correspondant BDPORC régional), - Notifier leurs mouvements dans BDPORC (ou donner délégation à l’abattoir ou au transporteur, qui notifiera pour eux).
