« La mesure du plan de relance portant sur l'aide à l'investissement dans le cadre du plan protéines végétales ouverte le 11 janvier a suscité un grand intérêt. Le nombre très important de dossiers déposés depuis son ouverture nécessite une interruption de la téléprocédure pour permettre un premier bilan des demandes d'aide et s'assurer de leur couverture budgétaire. »

Voici le message qu'affiche FranceAgriMer sur la page dédiée à la mesure. En 48 h la totalité de l’enveloppe de 20 millions € aurait été consommée...

Certes 20 millions d'euros à l'échelle nationale, cela représente en moyenne à peine 200 000 € par département... ! Mais pour la Coordination Rurale et France Grandes Cultures, c’est la preuve que les décisions d’investissement ne s’inscrivent pas dans une réflexion d’augmentation des surfaces en cultures riches en protéines mais dans une politique d’investissements déjà prévus, ou d’opportunité car les machines peuvent servir à d’autres productions que celles visées.

En effet, ce volet du plan de relance est une opportunité pour les entrepreneurs, les déshydratateurs, les Cuma, les semenciers, les triturateurs, etc. Comme indiqué à plusieurs reprises, ce plan de relance va permettre d’aider des structures qui peuvent investir. Cela concernera probablement assez peu d'agriculteurs.

À partir de cette donnée, sans dimension européenne et sans frein sur les importations, on peut malheureusement déjà affirmer qu’il n’y aura pas d’augmentation des surfaces et que, comme les autres avant lui, ce plan échouera !

Les protéines végétales ont toujours été le talon d’Achille de l’agriculture européenne. Toutes les productions étant liées entre elles, un rééquilibrage des grandes cultures et des surfaces fourragères en faveur des cultures protéiques redresserait toute l’agriculture de l’UE.

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