Le 4 mai dernier, Willy Schraen, Président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’impact des chats domestiques et sauvages sur la petite faune et la biodiversité. Selon lui, le chat serait un « redoutable prédateur » qu’il faudrait envisager de piéger, au même titre que les autres animaux nuisibles, dans un rayon de 300 mètres autour des habitations, dans les secteurs périurbains notamment. Pourtant, en septembre 2018, la Coordination Rurale (CR) et la FNC, (parmi d’autres) ont participé au Comité national de lutte contre les dégâts de gibier, créé par le Ministère de la Transition écologique. A cette occasion, ils se sont engagés à améliorer la gestion des dégâts de gibier sur l’agriculture et à en définir les modalités opérationnelles. Aujourd’hui la CR constate que les priorités semblent avoir évolué pour certains… « La problématique du chat existe, mais il y a d’autres priorités sur le terrain. Les agriculteurs attendent la FNC sur la régulation des populations de gros gibiers, qui nous causent bien plus de problèmes», a déclaré Max Bauer, président de la CR 83 et de la CR Paca. «Aujourd’hui 90% des dégâts subis sur les cultures sont dus aux gibiers (sangliers, cerfs ou encore chevreuils). Même si la problématique du chat doit être prise en compte, elle est loin d’être prioritaire, d’autant plus que de nombreuses associations sont déjà présentes dans les territoires urbains et périurbains et gèrent la population. » Pour la CR, le chat n’est pas au cœur du problème, d’autant plus que la FNC a pour devoir d’indemniser les dommages causés par les gibiers sur les cultures agricoles. Il s’agirait donc de ne pas se tromper sur les batailles à mener il ne faudrait pas que les agriculteurs sortent leurs griffes. .

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Provence Alpes-Côte-d'Azur
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