La promesse d’une aide de 6 millions d’euros à la filière avicole, faite par Dominique Bussereau lors de la cérémonie des vœux au Ministère de l’Agriculture, laisse un goût de trop peu et d’amertume aux éleveurs. En effet, la nouvelle baisse de 20% de la consommation française de volaille depuis début 2006 les touche de plein fouet, alors que les seules mesures prévues à l’heure actuelle concernent les industriels.

La CR et le CNADA, contrairement au syndicalisme majoritaire, ne se réjouissent pas de ces annonces et réclament des mesures de soutien aux éleveurs qui soient efficaces, tout d’abord à court terme, comme le report des annuités et du paiement des cotisations sociales.

Par ailleurs, la CR et le CNADA réclament la mise en œuvre d’un véritable plan de soutien à long terme, avec des moyens vraiment en rapport avec la crise. Il importe de réparer rapidement les dégâts subis par les producteurs avant que leur situation ne devienne désespérée. Il faut aussi apporter un soutien important à la promotion des volailles françaises afin de relancer leur consommation.

Enfin, l’extension à 32 nouveaux départements des mesures de confinement des volailles comme l’interdiction des marchés de volailles vivantes, alors que les migrations ne reprendront pas avant le printemps, révèle à nouveau la méconnaissance des réalités et le manque d’intérêt des décideurs vis-à-vis du préjudice subi par une catégorie d’éleveurs. Les départements concernés sont, pour la plupart, des zones de forte production avicole et ces mesures condamnent de fait les producteurs de volailles démarrées, dans l’impossibilité de vendre leur production sur les marchés. Ce sont pour la plupart des producteurs indépendants, injustement tenus à l’écart des aides de l’Etat, qui doit de toute urgence remédier à cette situation dont il est responsable.

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