La Coordination Rurale des Pyrénées-Atlantiques est très inquiète au sujet de la réintroduction de deux ourses dans les montagnes pyrénéennes. Inquiétude d’autant plus grande qu’un autre grand prédateur s’établit petit à petit dans le massif. La réintroduction des ours et l’arrivée du loup va nécessairement induire une augmentation des attaques sur les troupeaux ce qui augmentera encore le coût de production et le temps de travail, déjà bien conséquent, des bergers et des éleveurs. Réintroduction synonyme d’un surplus administratif, car en cas d'attaque, les éleveurs devront faire des déclarations de pertes, les faire constater puis attendre patiemment une indemnisation. Est-ce là leur mission première ? Malgré l'enthousiasme affiché par Nicolas Hullot "d'agir (...) pour les éleveurs, qui contribuent à entretenir ce formidable patrimoine qu’est la montagne", la CR 64 craint un découragement de ces derniers. Ce qui aurait pour conséquence un accroissement de la désertification dans ces régions fragiles et difficiles. La Coordination Rurale 64 se pose également la question du coût de cette lubie, soit disant écologiste ... Alors que la véritable écologie c’est le pastoralisme qui, en maintenant une population et une activité agricole extensive dans les montagnes, limite le risque d’incendies et d’avalanches tout en entretenant les sentiers et la montagne. Si la vocation d’éleveur venait à disparaître dans les Pyrénées (ce qui arrive malheureusement déjà dans les Alpes), le taillis remplacerait les vertes pâtures, avec les inconvénients que l’on connait : érosion, broussailles, incendies... À moins que le ministre de l'écologie préfère les canadairs aux moutons qui sont la seule espèce à pouvoir entretenir les pentes les plus raides sans les dégrader ?

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