Au pied levé, le ministre de l’Agriculture a organisé début mai un tour de France des régions pour parler du Plan stratégique national (PSN) de la future PAC.

Même si le Ministère nous tient dans le flou, ces réunions ressemblaient à une concertation, et ont été l’occasion pour la CR de défendre des points importants.

En Nouvelle-Aquitaine, c’est Xavier Desouche, viticulteur en Charente et président de la CR Nouvelle-Aquitaine, qui a participé à cette réunion en visio, le 6 mai dernier.

Un ministre à l’écoute

Tous les syndicats présents ont défendu, bien sûr, leur chapelle. De l’argent pour la FNSEA, du « tout bio » pour la Conf’... Xavier Desouche a été le seul, au cours de la réunion, à dire qu’il fallait cesser les transferts entre le 1er et le 2e pilier. « La CR ne souhaite pas d’augmentation du taux de transfert, actuellement à 7,53 %. Il faut retravailler au sein de ce budget. Des marges de manœuvre peuvent être dégagées en supprimant les lignes assurance et prédation, et en optimisant les investissements. Il faut flécher les aides vers les agriculteurs. Elles ne doivent pas servir de manne à toutes sortes de structures pour financer leur fonctionnement ! ».

Eco-régimes et HVE

Pour la CR, la certification ne devrait être ouverte qu’à l’agriculture biologique, et uniquement elle. Le bio a un cahier des charges strict, reconnu par l’Union européenne, et les producteurs valorisent économiquement ce label. La CR refuse tout autre label, notamment la HVE, car elle va coûter cher aux agriculteurs, qui, paradoxalement, ne vendront pas plus cher leurs productions. De plus, la HVE 3 n’est pas atteignable dans une majorité de productions. Elle doit rester une démarche volontaire de l’agriculteur, s’il y trouve un intérêt !

Beaucoup d’autres sujets ont été abordés autour de cette future PAC, comme les aides couplées, les MAE (qui pourraient passer en gestion par les régions avec des simplifications), l’ICHN, la stabilisation des revenus dans les zones intermédiaires… Les priorités du ministre de l’Agriculture pour la fin de mandature sont la finalisation de la PAC, un travail sur le stockage de l’eau, ainsi que sur l’assurance récolte et son financement, et une nouvelle loi Egalim 2, qui irait plus loin que la précédente.

Un tour des régions qui avait finalement pour but de prendre la température de la profession…

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