Depuis l’abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la Loire-Atlantique n'avait jamais vu défiler autant de membres du gouvernement… Après Édouard Philippe, Sébastien Lecornu et Nicolas Hulot, Stéphane Travert s'est déplacé lundi 14 mai 2018 à Nantes pour présider le deuxième comité de pilotage dirigé par la préfète du département afin de procéder à la répartition des terres. Qu’a dit Stéphane Travert ? A peu de choses près, la même chose que ses prédécesseurs, à savoir que des conventions d'occupation précaire seraient signées avec les zadistes qui présentaient un dossier agricole convenable (15 à ce jour concernant 170 hectares) et qu’il s’engageait à un retour à l’État de droit.

Un risque d’enlisement très fort

Les propos tenus lors des différentes réunions nous font craindre un enlisement profond et durable de la situation à Notre-Dame-des-Landes dont personne ne sortirait gagnant, ni les zadistes ni les "agriculteurs historiques". Le gouvernement et la préfète ne répondent pas aux demandes pourtant tout à fait légitimes des agriculteurs historiques, qui respectent l'ensemble des réglementations. Les autorités semblent préférer essayer de faire plaisir à quelques zadistes, espérant par là même et selon l’expression consacrée, acheter la paix sociale. Elles vont un peu vite en besogne et méconnaissent le jusqu'au-boutisme des hors-la-loi installés dans la ZAD qui comptent bien y rester, avec le soutien de ceux qui s’apprêtaient à rentrer dans le rang, mais qui annoncent déjà qu'ils refusent de signer avec l’État en cas d'évacuation par les forces de l'ordre. Pour la CR44, cette situation est inacceptable et intolérable. L'ordre républicain doit être rétabli sans délai et les agriculteurs, comme tous les citoyens, doivent retrouver la liberté de circuler et de travailler.

Quelles solutions ?

Nous avons répété nos propositions, celles que nous défendons depuis bien longtemps :
  • les terres libérées doivent revenir à l'agriculture
  • les agriculteurs historiques doivent retrouver leurs parcelles pour pérenniser leurs exploitations
  • un état des lieux doit être effectué pour recenser les terres éventuellement disponibles, et ainsi permettre de nouvelles installations respectant les règles auxquelles tous les agriculteurs du département sont soumis.

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