La décapitalisation allaitante se poursuit. Au 1er janvier, le cheptel français comptait 3,824 millions de vaches de type viande, soit 92 000 de moins qu’il y a un an (ou -2,4%). Les réformes élevées sur les premières semaines de l’année malgré le recul du cheptel devraient conduire à une accentuation de la baisse de cheptel au 1er février. Par ailleurs, l’érosion du cheptel laitier continue de s’accentuer : le cheptel comptait 3,654 millions de vaches laitières au 1er janvier, soit 59 000 de moins qu’en 2019 (ou -1,6%).

Découvrez la note de conjoncture bovine du mois de février 2020 éditée par la Coordination Rurale.

 

La cotation des femelles toujours très en recul

Malgré une offre française en retrait, les cotations des vaches laitières ont encore perdu 1 centime en janvier. La vache P cotait 2,57 €/kg de carcasse fin janvier (-6% /2019 et 2018) et la vache O 2,96 €/kg (-5% /2019 et -4% /2018). La pression est aussi notable sur les vaches de meilleure conformation, les abattages de type viande restant pour l’instant aussi abondant que l’an dernier. La vache R cotait 3,71 €/kg fin janvier (-2% /2019 et +2% /2018) et la vache U 4,30 €/kg (-2% /2019 et +1% /2018).

 

Les effectifs de JB type viande en hausse, les abattages en recul

D’après l’indicateur hebdomadaire de Normabev, les abattages de JB de type viande (-7% /2019) comme ceux de JB laitiers (-13% /2018), ont été en retrait par rapport à un début d’année 2019 marquée alors par un marché du JB redevenu fluide. Les effectifs en ferme de JB type viande de 12-18 mois (+20 000 têtes ; +6%) comme de 18-24 mois (+1 000 têtes ; +1%) sont en hausse. Les sorties de jeunes bovins de type viande pourraient ainsi rebondir durant le 1er semestre 2020 par rapport à un 1er semestre 2019 particulièrement bas à la suite de la forte baisse des naissances dans le cheptel allaitant à l’automne 2017.

 

La cotation des jeunes bovins et broutards se maintient

La cotation des JB U est restée stable sur les quatre dernières semaines quand celle des JB R a perdu 2 centimes (-1%). A respectivement 4,05 €/kg de carcasse et 3,88 €/kg fin janvier (semaine 5), elles se situent toutes deux à des niveaux intermédiaires, mais proches de celles des deux années précédentes (+1% /2019 et -1% /2018). Le cours du JB O poursuit quant à lui sa hausse (+2 centimes). Mais à 3,35 €/kg en semaine 5, il reste toujours inférieur aux niveaux des deux années précédentes (-1% /2019 et -3% /2018).

 

Une consommation en net recul

La note de conjoncture bovine conclut sur la consommation et les exportations. La dernière période de l'année se termine sur une baisse importante pour toutes les viandes de boucheries, à -6,2% contre -3,5% sur l'ensemble de l'année. Toutefois, cette baisse concernant les viandes est à relativiser au regard de l'évolution des produits de grande consommation et des produits frais, qui connaissent dans leur ensemble une baisse importante sur le dernier mois de 2019. Concernant la performance générale des viandes de boucherie sur 2019, le boeuf (-1,9%) résiste mieux que les autres espèces. Il est toujours tiré par la viande hachée et les élaborés, en particulier les viandes marinées et le carpaccio. Au niveau des circuits de distribution, on notera la bonne performance des circuits de proximité (+0,9%), alors que le hard discount subit une baisse bien plus importante que les autres circuits (-5,7%).

  Les commentaires de la note de conjoncture bovine sont issus de Tendances Lait Viande.

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