Stratégie nationale pour les protéines végétales : les clés de la réussite !

Pour la Coordination Rurale et France Grandes Cultures (FGC), les accords commerciaux actuels forment un verrou imparable qui empêche tout développement sérieux et tout objectif d’amélioration de notre sécurité alimentaire. Ils doivent donc être renégociés car en 30 ans le monde a changé avec de nouvelles exigences environnementales et, dans de grands pays, des dirigeants qui n’hésitent plus à défendre leurs agricultures.

Dans l’UE, les surfaces cultivées en oléoprotéagineux représentent 18-19 % de la surface totale des grandes cultures. Ce chiffre est de 37-39 % aux États-Unis, 45 % en Ukraine et de 67 et 69 % respectivement pour l’Argentine et pour le Brésil où la monoculture du soja est largement pratiquée avec même 3 récoltes en 2 ans.

Les protéines végétales ont toujours été le talon d’Achille de l’agriculture européenne. Toutes les productions étant liées entre elles, un rééquilibrage des grandes cultures et des surfaces fourragères en faveur des cultures protéiques redressera toute l’agriculture de l’UE.

Cependant, il existe des freins au niveau des filières car de nombreux opérateurs se complaisent dans la situation actuelle ; cela va des géants du grain qui font un lobbying redoutable à… nos coopératives agricoles qui ne pensent plus à leurs adhérents !

Pour la CR et FGC, il faut inciter les éleveurs à se fournir en direct auprès des céréaliers et réduire le recours aux fabricants d’aliments du bétail qui importent des produits douteux car en libérant le commerce des céréales en France, on freinera les importations de tourteaux de soja OGM ou de tournesol d’Ukraine.

Enfin dans cet esprit, la CR et FGC demandent que des normes en pesticides (LMR) soient définies sur les aliments pour animaux importés qui passent au travers des mailles du filet, ne subissant aucun contrôle car échappant à toute réglementation.

En mai 2019, FGC et la CR ont remis au ministère de l’Agriculture leur contribution dans le cadre du plan national pour le développement des productions de protéines végétales.

à lire sur le sujet :

Stratégie nationale pour les protéines végétales : contribution de Frances Grandes Cultures

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