Quelques définitions et données :

L’alternance est un mode de formation qui permet d’acquérir un diplôme en alternant les temps de formation en établissement scolaire et en entreprise. De nombreuses formations peuvent s’effectuer par la voie de l’alternance, du CAP jusqu’au niveau ingénieur. L’étudiant est salarié de l’entreprise, et signe avec son employeur : - un contrat d’apprentissage, accessible aux jeunes de 16 à 25 ans (voire 30 ans dans certains cas) qui souhaitent acquérir à la fois une formation diplômante et de l’expérience professionnelle, ou - un contrat de professionnalisation, permettant un retour à l’emploi et l’acquisition d’une qualification pour les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans, mais accessible également aux jeunes de 16 à 25 ans.

La voie scolaire par alternance des Maisons Familiales Rurales (MFR)

Il existe une modalité d’acquisition des diplômes par la voie de l’alternance, proposée par les MFR, qui est spécifique et appelée voie scolaire par alternance. Elle alterne des périodes de stage et de formation scolaire, sans que le jeune soit salarié d’une entreprise.

Toutes ces modalités de formation ont en commun la place centrale donnée à l’acquisition de compétences pratiques et les jeunes qui en sont issus sont reconnus comme ayant un niveau de qualification pratique plus élevé. Les chiffres : • Plus de 33 000 apprentis dans l’enseignement agricole en 2017, • Une augmentation de 86 % du nombre d’apprentis dans l’enseignement agricole entre 1995 et 2015 en France, • Sur ces 2/3 d’apprentis ayant choisi de travailler après l’obtention de leur Bac, 76% étaient en emploi à la sortie des études.

Qu’en pense la CR :

Points positifs : L'alternance et plus particulièrement l’apprentissage permettent de former dans la durée les futurs actifs agricoles. Il donnent aux jeunes un accès rapide et concret aux métiers de l'agriculture et sont pour les agriculteurs l'opportunité de transmettre leur passion pour ce métier, et parfois également leurs outils de production, car ils permettent d’anticiper la transmission. Points négatifs : Elle est source de réelles contraintes pour le maître d’apprentissage car former et transmettre prend du temps. Les risques liés à la sécurité des jeunes, d’autant plus lorsqu’ils sont mineurs, sont lourds à porter pour les agriculteurs. Enfin le coût de l’apprentissage est bien trop élevé (simulation sur le site du ministère du Travail : la rémunération due par le maître d’apprentissage sur deux années d’un jeune de moins de 21 ans accueilli durant la réalisation de son BTS ACSE coûte 13 200€ , et 17 700€ pour un jeune de plus de 21 ans) .

Quelles sont les principales demandes de la CR ?

- Une adaptation des réglementations relatives à la sécurité au travail permettant des dispositions compatibles à l’acquisition de savoirs-faire et au respect de l’intégrité des jeunes (prise en compte des aménagements, dérogation ponctuelle au travail de nuit). - Aide unique : prise en charge à hauteur de 80 % du salaire des apprentis dans les exploitations agricoles et ce pour tous les niveaux de diplômes ; rémunération déterminée en % du SMIC et en fonction de l’âge de l’apprenti. - Limitation de la responsabilité juridique du maître d’apprentissage aux périodes pendant lesquelles l’apprenti est sous sa responsabilité.

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