Mercredi 3 mai, après la publication d’un communiqué de France nature environnement (FNE) au sujet du loup qui a mis le feu aux poudres dans le monde de l’élevage, la Coordination Rurale de la Drôme, déterminée, s’est rendue devant les locaux de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA) à Valence. En effet, les agriculteurs comptaient bien faire entendre leur voix face à l’association environnementale.
La Coordination Rurale de la région PACA s’est jointe à cette manifestation.
Pour le président, Max Bauer, c’est en effet le communiqué de trop :
« Nous devons stopper ces associations écologistes qui nous dénigrent dans des propos délirants! Une nouvelle fois, ce communiqué illustre l’ignorance et le machiavélisme de cette association qui, sans avoir d’éléments chiffrés à l’appui, inverse la situation ! Le loup n’est pas le sauveur dans l’histoire, mais bien l’agresseur ! Son impact sur la biodiversité n’est plus à démontrer. Il est notamment à l’origine d’une diminution significative de la faune sauvage et notamment du mouflon. Il impact par ailleurs dangereusement les pratiques agricoles comme le pastoralisme qui a un rôle majeur sur l’entretien de nos forêts et sur la lutte contre les incendies ».
Le président de la CR PACA a par ailleurs rappelé que le loup « gagne du terrain et se rapproche dangereusement des villes. En septembre dernier, une meute a été détectée sur la commune de La Penne-sur-Huveaune, aux portes de Marseille. Des loups ont également été aperçus, à proximité d’un collège à Hyères ainsi que dans le quartier de Saint-Jean du Var à Toulon, ou encore dans la cour d’une habitation de Haute-Provence ».
Et si le loup prend ses aises dans la région, pour les éleveurs, la pression est énorme. « Le loup ne laisse aucun répit aux éleveurs de moutons et de brebis, mais il s’attaque également aux vaches et aux chevaux ce qu’on oublie très souvent. Il est donc difficile d’entendre parler d’un bilan si positif quant à la présence du loup sur la région alors que les éleveurs subissent des attaques sur leurs troupeaux toute l’année », conclut Max Bauer.
> La région PACA recense a elle seule plus de 60 % des loups français.