Qu’il s’agisse de déchets verts, de biodéchets alimentaires ou de déchets d’origine agricole, tous peuvent être collectés et recyclés. On estime ainsi à plus 350 000 tonnes les déchets valorisables en région PACA. Mais que faire de ces déchets biodégradables ?
Valoriser une matière première « perdue »
Dans le Var, plusieurs villes, notamment Draguignan et Saint-Raphaël, se sont lancées dans une démarche vertueuse : elles transforment les déchets verts ou alimentaires en compost. Celui-ci est ensuite livré gratuitement aux viticulteurs ou aux arboriculteurs du département, qui l’utilisent pour enrichir les sols et les protéger de la sécheresse.
« Le broyage des déchets verts permet d’obtenir du « broyat ». Ce compost naturel offre une véritable protection des cultures contre la sécheresse. Il contient en effet près de 95 % d’eau. Utilisé en paillage, il permet par ailleurs de limiter l’évaporation. Résultat, le sol retient l’humidité ! Cette solution permet ainsi de valoriser une matière première perdue, mais également de répondre à l’un des enjeux fondamentaux de l’agriculture : la préservation et l’économie de la ressource en eau face au changement climatique ! Cette solution permet en outre d’améliorer la fertilité du sol ce qui est loin d’être négligeable », explique Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var.
Une activité complémentaire pour les agriculteurs
C’est pourquoi, selon lui, cette démarche doit ainsi être généralisée à l’ensemble des communes du département, voire partout en France. « Ce concept doit pouvoir être intégré dans toutes les exploitations agricoles », ajoute Max Bauer, soulignant que « cette activité agricole peut non seulement être un complément, mais aussi une solution pour les métiers du paysages, pépiniéristes, viticulteurs, horticulteurs et un avenir prometteur pour toutes les productions BIO ».
La Coordination Rurale engagée sur le sujet
« La Coordination Rurale et l’UNIPHOR (l’Union Nationale des Intérêts des Professionnels Horticoles) sont précurseures sur le sujet et sont engagées sur cette question des déchets verts depuis plus de dix ans », souligne Max Bauer, dont il est également le président.
« L’UNIPHOR, avec le soutient de la Coordination Rurale, a d’ailleurs élaboré en 2008 un document syndical baptisé « plateforme écologique agricole (PFEA) » permettant le recyclage et la revalorisation de l’ensemble des produits verts », précise-t-il.
La Coordination Rurale a également participé au rapport de mission du ministère de l’Agriculture, établi par Frédéric Nihous en juin 2008.
