Dans le cadre d’un Tour de France de trois semaines à l’écoute des agriculteurs, le 13 février à Cuers, les représentants agricoles et les élus locaux ont rencontré Laurent Wauquiez, à l’initiative de Jean-Louis Masson, président du Département et en présence de Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var et de PACA.
Des échanges détendus, francs et nourris ont pu se réaliser. Chaque participant a présenté les problématiques liées à sa production et les enjeux agricoles du département. Les discussions se sont poursuivies lors d’un buffet de produits régionaux.
Crédit Alain BLANCHOT
Laurent Wauquiez, rappelant ce qu’il avait mis en place dans sa région pour soutenir le développement de l’agriculture, a déclaré : « On a multiplié par trois notre budget agricole à 120 millions d’€ en 7 ans. C’est le budget le plus haut des régions. On a misé depuis le début sur l’agriculture. On n’a pas attendu la crise. Chez nous, l’agriculture, ce n’est pas une annonce, c’est une constante ».
LA FRANCE S’ABRITE DERRIERE BRUXELLES
Pour le président de la Région Rhône-Alpes Auvergne : « Le problème, ce n’est pas l’Europe. Le problème, c’est la France car elle s’abrite derrière Bruxelles en faisant croire que les normes adoptées c ‘est Bruxelles. Mais, si déjà la France faisait ce que font d’autres pays, on respirerait très bien ! Sur la question des contrôles administratifs, il a constaté avec dépit : « C’est devenu fou ! On a donné le pouvoir à des administrations qui n’ont plus aucun contrôle et qui ne répondent plus à personne. C’est un gigantesque problème pour nos agriculteurs » !
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Laurent Wauquiez trouve qu’il y a trop d’hypocrisie : « On a des gentils discours sur la souveraineté alimentaire. En réalité, on fait tout l’inverse. Il faut qu’il y ait de la cohérence. On ne peut pas faire semblant d’aimer l’agriculture, le jour du salon et puis les 364 autres jours de l’année, on ne fait qu’affaiblir l’agriculture française. On a l’agriculture la plus respectueuse de l’environnement. Il faudrait aussi mettre fin aux rackets des associations qui menacent les agriculteurs de procédure ! Elles nous proposent d’y renoncer contre des sommes forfaitaires. On doit limiter les fréquences des contrôles. Pour l’OFB (Office Français de la biodiversité), on ne peut pas venir contrôler un agriculteur avec un pistolet à la ceinture. Les agriculteurs sont plus contrôlés que les points de deal » !
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Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var et de PACA, ajoute : « Sur l’OFB, la CR a fait des propositions : désarmer les agents, les équiper de caméras et déjudiciariser le traitement des infractions, afin qu’elles soient instruites et réglées par les DDT et l’agriculteur ». L’élu régional de Rhône-Alpes a trouvé ces propositions excellentes.