Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire était dans les Hautes-Alpes vendredi 28 avril. A cette occasion, il a abordé plusieurs dossiers, à commencer par celui de l’arboriculture lors d’une visite d’exploitation à La Saulce. Le ministre s’est ensuite rendu à Saint-Laurent-du-Cros pour échanger sur le pastoralisme et la prédation.
S’en est suivie une séance de travail où plusieurs syndicats, dont la Coordination Rurale, étaient conviés.

Premier à prendre la parole, Serge Jousselme, président de la Coordination Rurale des Hautes-Alpes, a tout d’abord souhaité interroger Marc Fesneau  sur le déclin de l’agriculture : « Dans plusieurs rapports, les sénateurs de la commission économique montrent le déclin de l’agriculture française qui est, si on retire les vins et les spiritueux, largement déficitaire ! Or, faire monter les exploitations en gamme pour au final ne pas pouvoir vendre la production est une hérésie, qui plus est dans le cadre de la souveraineté alimentaire. Faire du HVE ou du bio que les Français ne peuvent plus s’acheter est un un non sens ».

Serge Jousselme a par la suite interpellé le ministre au sujet de la peste porcine africaine. « Aucun cas n’a été rapporté dans les Hautes-Alpes mais plusieurs sangliers infectés ont été recensés dans le Piémont italien, à 100 km de la frontière française. L’arrivée de ce virus en France serait en effet une catastrophe pour notre activité et pour toute la filière porcine qui verrait ses marchés exports se fermer. » a t-il expliqué.
Le ministre a précisé qu’un plan d’action serait déployé pour subventionner la mise en place de clôtures et des mesures de bio-sécurité.

Autre point abordé, les dossiers d’appellation d’origine contrôlée, « qui n’aboutissent pas », a souligné le président de la CR 05. « La filière fromagère du territoire s’est lancée dans une démarche de reconnaissance AOP/AOC pour son fromage phare le « Bleu du Queyras » depuis près de sept ans. Les procédures sont très longues et décourageantes » déplore-t-il.

La sécheresse et l’accès à l’eau font également partie des sujets de préoccupations majeurs abordés lors des échanges. « Nous avons notamment demandé au ministre comment vont se dérouler les plans sécheresse cette année, car si nous n’avons pas le droit d’irriguer cet été on court droit vers la catastrophe », explique Serge Jousselme.

Enfin, le ministre a proposé une restitution des travaux régionaux relatifs au « Pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles ».

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