La Coordination Rurale des Pays de la Loire (CRPL) s'inquiète de la prolifération des sangliers car les dégâts commencent à être considérables. Nous avons donc envoyé un communiqué de presse pour alerter à ce sujet :

"Il y a 20 ans, le développement de ce gibier sur les territoires était considéré comme une opportunité pour les chasseurs. Depuis, sa prolifération a été multipliée par 10 et le sanglier est devenu un fléau pour l'agriculture et une corvée pour les chasseurs. En plus des dégâts sur les cultures, cette augmentation de la population de sangliers entraîne des accidents de la route, dont certains mortels, de nombreux dégâts dans les jardins, les parcs, les terrains de football, les golfs, etc... Les chasseurs et les agriculteurs demandent à l’État d'indemniser une partie des dégâts occasionnés. Les sommes en jeu sont devenues tellement importantes que les chasseurs ne peuvent pas les assumer seuls. C’est devenu une mission d'intérêt général !

Les chasseurs, tout comme les agriculteurs vieillissent et sont de moins en moins nombreux. Il faut donc mettre en place tous les moyens possibles pour lutter contre les suidés (cages, possibilité de chasser toute l'année). La CRPL craint que la prolifération ne soit déjà plus gérable, surtout en zone périurbaine.

En parallèle, l'apparition du loup dans notre région inquiète aussi les éleveurs. Aujourd'hui, les effectifs sont marginaux, comme l'était le sanglier il y a 20 ans. On observe déjà sa présence en Vendée et en Loire Atlantique qui prouve son adaptation à notre territoire. « Il faut savoir que le loup va s'attaquer en premier aux espèces les plus vulnérables telles que les moutons, chèvres, veaux, chiens et chats. Et si son garde-manger est suffisant, son développement pourrait être exponentiel, comme le sanglier actuellement » craint Daniel PAVAGEAU, président de la CRPL. Au regard de la polémique autour du loup en Creuse, la CRPL est formelle : le loup n'a pas sa place dans notre région d'élevage et doit être maintenu dans des réserves. A la vitesse où disparaissent les élevages en Pays de Loire ou ailleurs en France, le lait et la viande risquent de manquer rapidement. Donc, entre le loup et notre assiette, il va falloir choisir !"

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