Lundi 15 novembre, les élus de la Coordination Rurale de Mayenne (53) ont rencontrés Isabelle Valade, directrice de la Direction départementale des territoires (DDT), Xavier Lefort, préfet de Mayenne et Maud Faipoux, attachée agricole du premier ministre, Jean Castex.

Cette réunion d’une heure trente s’est révélée fructueuse : de nombreux sujets ont été abordés à cette occasion et l’écoute était attentive.

Parmi ces sujets :

La difficulté à transmettre due au faible nombre de jeunes à s’installer et la démotivation générale de la profession.

La méthanisation a également été abordée. La CR 53 craint la une dérive ; sans être contre, elle insiste pour que les dossiers soient réfléchis. lls doivent provenir de petites structures de méthanisation, sans transport sur route et rattachées aux exploitations. Les dossiers impliquant de grosses structures de méthanisation doivent être plus restreints. En effet, le montant des subventions allouées à ce type de projet est énorme. Si autant d’argent était dédiées au projet d’élevage, la souveraineté alimentaire serait assurée.

La CR 53 a demandé à ce que l’électricité provenant des panneaux solaires orientables puisse être rachetée et injectée dans le réseau, car actuellement celle-ci doit être utilisée uniquement dans le réseau personnel.

De même, les élus de la CR ont mis en évidence que les organisations de producteurs sont démunis face aux industriels. Le décrochement actuel des prix est inacceptable. À cause du travail toujours plus exigeant et du manque de reconnaissance, on relève dans les 6 derniers mois, 5 suicides d’agriculteurs dans le canton d’Ernée.

Les assurances récoltes ont été un autre sujet de discussion. Les élus de la CR 53 ont insisté sur le fait qu’il ne faut pas qu’elles deviennent obligatoires, car les assurances couvrent mal les sinistres et les agriculteurs peuvent prendre leurs responsabilités. L’attachée du premier ministre a indiqué qu’elles resteraient optionnelles.

Pascal Aubry, éleveur porcin, a pu parler de la situation catastrophique des éleveurs porcins. La loi EGalim n’y changera rien, les éleveurs doivent se prendre en main et mettre en place des mesures de sauvegarde ou des dépôts de bilan. De même, il est indispensable que la France puisse se mettre en retrait des marchés au niveau européen pour se protéger.

Cette réunion a été à l’origine de discussions intéressantes. Nous espérons avoir été entendus !

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