Alors qu’un record de précocité avait déjà été atteint en 2020, les vendanges viennent de débuter vendredi 29 juillet dans le Gard, soit encore deux jours avant le précédent record. Conséquences de la sécheresse et du changement climatique, les vignes ont un cycle très accéléré cette année. Du jamais vu auparavant. Les viticulteurs ont dû réorganiser leurs équipes et revoir les plannings de congés, afin de pouvoir assurer la main d’œuvre nécessaire pour la récolte. Ce phénomène est inquiétant pour la profession, le changement climatique se fait sentir d’années en années. Aujourd’hui, les vendanges les plus précoces de France. Et demain ? La multiplication des risques climatiques et leur caractère de plus en plus destructeur et dévastateur font peser des angoisses d’une nouvelle ampleur sur la profession. Quel avenir pour la viticulture ? « Si la précocité en elle-même n’est pas néfaste en soit, les conséquences de la canicule et la sécheresse le sont. Nous constatons de petites récoltes, avec une maturité et des degrés d’alcool bloqués. Cela complique notre travail et nous avons plus de difficultés à ramasser le raisin à la machine. Nous devons aussi augmenter les kilos nécessaires de raisins pour arriver à un hectolitre. Le ceps de vigne souffre, et peut entraîner un aoûtement difficile notamment sur les jeunes vignes. » Philippe BOUSQUET, adhérent à la Coordination Rurale du Gard et viticulteur à Vauvert.

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