Il y a quelques années, nous avions alerté que le pastoralisme était en danger !
Les ours sont arrivés et les éleveurs se sont plus ou moins adaptés; mais on savait très bien que quand le Loup arriverait, ce serait fini !!!
Pendant que notre Président de la République festoyait au Hautacam pour l’arrivée du tour de France, le Loup faisait de même en toute quiétude (plus de 200 brebis manquaient à l’appel).
Lors de la réunion du 19 octobre avec M. le Préfet, nous avons réalisé que le loup restera « le bon pasteur de nos brebis ». De ce fait, la CR 65 préconise à tous les éleveurs qui le peuvent de ne plus monter les brebis en estive ! Notre combat est perdu contre les bobos écolos…qui veulent le retour de la nature sauvage !
M. le Préfet nous a informé que la situation aujourd’hui dans les Pyrénées était comparable à celle des Alpes il y a vingt ans ! Notre sursis est donc terminé. Disparition des petits troupeaux, au profit d’élevages intensifs qui, eux seuls, sauront tirer parti des aides mises en places (clôtures, patous…). Nous pouvons nous souvenir de la fable de la Fontaine : « Le loup et l’agneau, la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Et comme les éleveurs ne représentent que 0,1% de la population, nos élus n’en tiennent plus compte.
Rappelons que, dans la chaîne alimentaire, tout animal a son prédateur. Pour le loup, c’est l’homme; mais si on décide de le protéger… Plus de limites à sa prolifération. Rappelons qu’en 1884, l’État décide l’éradication du loup suite à des pertes considérables : 10 000 vaches, 8 000 chevaux, et 150 000 moutons… Cette décision faisait l’unanimité !
En l’espace d’une génération, à partir de 1960, le loup est devenu l’emblème de la faune sauvage, puis de la biodiversité, au point qu’il est devenu sacrilège aujourd’hui de reconnaître que le loup peut être dangereux ! N’oublions pas que les attaques de loups ont été responsables de la propagation de la rage !
Michel Jouanolou, éleveur CR65.
