Après la douceur de janvier, février 2023 prend la relève.  C’est le «quatrième mois de février le plus chaud au monde selon les mesures de 174 ans de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOOA) ».
Du jamais vu ! Les barrages des Pyrénées-Orientales affichent en cette fin d’hiver un niveau historiquement bas. Pour ne rien arranger, le manteau neigeux est particulièrement faible en montagne et il ne permettra pas de reconstituer les réserves avant l’été. Seules des pluies conséquentes au printemps permettraient d’éviter des conséquences catastrophiques.

Ce samedi en début d’après-midi, en désespoir de cause, Perpignan a vu le départ d’une grande procession pour implorer Saint Gaudérique, patron des agriculteurs catalans, de faire tomber la sacro-sainte pluie sur un département assoiffé.

Un simple coup d’œil suffit pour mesurer le déficit d’eau dans l’unique barrage de la Vallée de l’Agly. Chaque année, l’ouvrage est censé faire le plein pendant l’hiver, pour atteindre sa côte maximale fin avril (soit 27,5 millions de m³ alors qu’il n’est qu’ 8,8 millions de m3 actuellement). Seul un épisode de pluie très soutenu permettrait de rattraper le retard.

Dans la perspective d’une nouvelle sécheresse que l’on sait d’ores et déjà inéluctable, « l’objectif, explique Didier Codorniou, premier vice-président d’Occitanie, est de trouver des solutions concrètes, territorialisées, pour mailler le réseau, restaurer les zones humides et repenser les usages ». L’élu voit ainsi dans les « retenues collinaires de proximité » (ouvrages de stockage remplis par les eaux de surface et de ruissellement) une « piste intéressante » pour encourager une « économie circulaire de l’eau ». Face à l’urgence, il insiste sur la nécessité de « travailler main dans la main pour aller vite ».

La Coordination Rurale est favorable à un stockage de l’eau.

Il y a aussi un intérêt collectif à stocker après traitement les eaux citadines usées pour irriguer des cultures, au lieu de les déverser directement dans les cours d’eau avec des résidus de médicaments non éliminés en station d’épuration.

La gestion de l’eau va donc devoir évoluer et le stockage être considéré comme un outil de gestion des risques et d’amélioration agronomique dans une logique d’adaptation aux besoins. Afin de relever les défis alimentaires et climatiques qui nous attendent, la Coordination Rurale souhaite faire du stockage de l’eau une priorité nationale.

Restreindre et empêcher de produire des cultures irriguées en France alors que la ressource peut-être disponible, implique des tensions sur l’eau à d’autres endroits de la planète accompagnées de transports supplémentaires !

Il faut développer le stockage raisonnable de l’eau en France !

Pour en savoir plus :
L’eau, les bassines, on ne nous dit pas tout… pour nous cacher l’essentiel !
L’eau, nos revendications

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