Bernard Lannes et Alain Pouget ont rencontré Mme Isabelle Anatole-Gabriel, chef de l’Unité Europe et Amérique du Nord à l’Unesco, pour aborder la présence du loup dans les Causses et les Cévennes. Ce territoire a été classé par l'Unesco en 2011 comme "paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen". Cette présence est donc particulièrement problématique, puisqu’elle menace l’agro-pastoralisme, l’attribut principal qui vaut à ces paysages leur classement comme bien culturel de l’humanité.

Preuve du sérieux de cette menace, Mme Anatole-Gabriel a souligné qu’il était exceptionnel pour un syndicat agricole d’être reçu au sein du siège de cette organisation des Nations Unies.

Au cours de cette entrevue, Bernard Lannes et Alain Pouget ont exposé toutes les raisons pour lesquelles la présence exponentielle du loup menace les caractéristiques essentielles de l’agro-pastoralisme : pertes économiques pour les éleveurs, concentration des troupeaux autour des bergeries, réduction des zones pâturées et fermetures des paysages, pertes de potentiels pour l’AOP Roquefort, etc. Ainsi, ils souhaitent que l’Unesco amène l’État français à repenser sa position par rapport à la prolifération du loup, afin de préserver son patrimoine classé.

Mme Anatole-Gabriel s’est montrée très ouverte aux revendications de la Coordination Rurale. Elle a encouragé la CR a prendre contact avec les experts qui avaient œuvré pour le classement des Causses et Cévennes, afin que ces derniers constatent par eux-mêmes la dégradation du bien culturel qu’ils ont souhaité sauvegarder en raison de la prolifération du loup.

En précisant que le classement avait été obtenu aux forceps, elle a rappelé qu’il s’agissait d’un bien particulièrement fragile qu’il était légitime de vouloir préserver.

Enfin, elle a invité la CR à agir sur le plan médiatique, en suivant l’exemple d’Anne Hidalgo, la maire de Paris : cette dernière avait présenté la présence de la circulation sur les voies sur berge comme une menace aux attributs des rives de Seines de Paris, classées au patrimoine mondial.

La remise en cause du classement de l'Unesco des Causses et les Cévennes est un symbole qui doit permettre de rappeler la réalité de tous les territoires qui, pour certains, subissent la présence du prédateur depuis 25 ans. Les trois rapports parlementaires réalisés sur le sujet ont tous tiré la même conclusion : la cohabitation entre le loup et l’élevage pastoral est impossible ! La CR demande la modification de la Convention de Berne et la modification de la directive Habitats afin de limiter la présence des loups à des zones sans activité humaine et ce partout en France.

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