Samedi 20 novembre, une ourse, croisant un chasseur a préféré attaquer que fuir. Certes, elle protégeait ses petits, mais si elle avait été vraiment sauvage et craintive de l'Homme, elle aurait peut-être choisi la fuite. Le fait est que l'Homme, étant chasseur, a pu se défendre malgré la supériorité de l'animal en force physique. Comment cela ce serait-il passé si il n'avait été qu'un simple randonneur, un cueilleur de champignons, une famille avec des enfants ? Certes avec des si, on peut mettre Paris en bouteille… La réalité est qu'une ourse, sans habitude de fuir l'Homme par crainte de blessure ou de mort, (puisque la seule défense est celle des cartouches en caoutchouc ou à double détonation, ceci seulement en cas de multiples attaques et seulement par l'Office français de la biodiversité, bref trop rarement), a chargé et blessé un homme qui, heureusement a pu se défendre parce qu'il était, dans le cadre de son activité de chasse, porteur d'une arme. Un danger permanent pour les bergers Qu'en est-il des bergers, éleveurs non chasseurs ou hors de période de chasse, qui peuvent croiser l'ours tous les jours, sans la protection d’une arme ? La nature n'est pas l'île aux enfants avec des ours en peluche, les prédateurs pratiquent la prédation pour toutes les espèces, c'est la loi du plus fort et chacun défend son territoire. L'Homme a pour seule défense sa capacité à réfléchir, à réguler, à équilibrer mais aussi créer des outils pour tuer... mais sans outils, il est bien fragile ! La nature en France n’est pas un monde sans risque. Les prédateurs, que l’on a trop tendance à protéger, eux ne présentent pas d’état d’âme lorsqu’il s’agit de protéger leurs petits ou de se nourrir. Les bergers sont souvent démunis face à de potentielles attaques d’ours qu’il redoutent tant pour eux-mêmes que pour leur troupeau. Se défendre pour travailler La Coordination Rurale de l’Ariège (09) demande que le simple fait d'être sur un territoire où de grands prédateurs pourraient être présents, puisse donner lieu au port d'arme avec des munitions puissantes, mais non létales afin de pouvoir se défendre et défendre les troupeaux en cas d'attaque. Nous rappelons au gouvernement, qu'en désarmant sa population, il a la charge de la défendre toujours et partout. Constatant son échec et son incapacité, nous demandons donc la possibilité de protéger nos personnes et nos troupeaux qui sont nos moyens de production. Avec la prise en compte, bien sûr, de toutes les règles déclaratives et autres obligations de sécurité, mais laissez-nous faire notre travail !

Yann de Kerimel, Président de la CR09

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