Ce mardi 7 février, la Coordination Rurale de la Manche (CR50) s’est associée aux éleveurs de l’Association des producteurs de lait indépendants (APLI) devant le siège mondial de Carrefour à Massy (91).

Depuis le conflit en Ukraine, les charges ont explosé, le prix du lait est légèrement monté pour atteindre le prix de 450€ les 1000 litres pour du conventionnel. Prix que nous demandions avant l’inflation et qui n’a plus du tout de sens aujourd’hui. Pour que les couts de productions soient intégrés au prix, il faudrait un lait à 550€/1000l. Malheureusement, le prix commence déjà à redescendre. « Les industriels ne paient pas correctement notre lait, mais la grande distribution ne fait pas mieux » explique Jean Philippe Yon, président de la CR50. « Le prix du lait vendu aux consommateurs dépasse les 1 euro pendant qu’on nous le paie 0.45€. Comment voulez-vous que l’on s’en sorte ? Les charges augmentent pour eux, mais pour nous aussi. Nous sommes aujourd’hui devant Carrefour parce qu’ils refusent de payer plus notre lait auprès des transformateurs. Le 28 février prochain, des contrats fixant le prix payé aux éleveurs par les industriels seront signés. Nous voulons vivre de notre métier, nous sommes venus le dire ».

Lors de cette action, une délégation des producteurs a été reçue par les dirigeants de Carrefour. Ces derniers ont consenti à donner plus de visibilité dans leurs rayons aux marques des producteurs et ont annoncé avoir retenu un prix de 0,54 €/l dans le cadre des négociations commerciales 2023. « Restons vigilants quant à leur engagement », conclut Jean Philippe Yon ; « les distributeurs font la pluie et le beau temps, ce sont eux qui vont définir si nous continuons de vendre à perte. La loi EGAlim n’a rien pu faire, peut être que d’autres ont ouvert les yeux sur la disparition des agriculteurs et le besoin de producteurs et feront ce qu’il faut. »

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