Suite au courrier que la CR21 a envoyé à tous les candidats aux élections législatives 2017 sur les circonscriptions de Côte-d’Or (voir l’article), les candidats du Parti Communiste Français ont répondu d'une seule et même voix.

"Nous avons parcouru, avec attention, tant votre courrier que votre document sur les besoins de vos adhérents. Nous avons formulé des propositions de campagne que vous pourrez trouver dans notre programme "La France en commun" et dont nous vous livrons quelques extraits concernant l'agriculture et la ruralité.

Nous souhaitons dans un premier temps "lutter contre toutes les discriminations et garantir l’égalité des droits" en proposant "une nouvelle organisation territoriale de la République" tant dans les villes que dans les territoires ruraux et maintenir une égalité des territoires.

Dans cet esprit,

     - nous engagerons un plan pluriannuel de développement des administrations publiques et services publics dans les territoires ruraux et création d’un fonds national de soutien aux territoires ruraux fragiles.

     - nous renforcerons des outils publics pour la maîtrise du foncier et le maintien de la fonction agricole des terres et nous procéderons à l'attribution immédiate d’aides aux jeunes agriculteurs-trices pour leur installation et leurs premiers équipements.

     - notre camarade André Chassaigne a déjà porté à l'assemblée la revalorisation des retraites agricoles posant le principe de 85% du SMIC, mesure financée par une taxe de 0,1% sur les transactions financières.

Nous pensons que parallèlement, il faut "Produire autrement pour l’humain et la planète". Produire autrement est une exigence pour relever le double défi de la réponse aux besoins humains et de la protection de la planète. Ce qui est en cause n’est pas l’humanité en tant que telle, mais le mode de production capitaliste. Ce mode productiviste a certes permis de créer des richesses comme jamais dans l’histoire, mais au prix d’une répartition toujours plus inégalitaire de ces richesses, de la progression du chômage et de la précarité, du saccage de la planète, d’une surexploitation toujours plus importante des êtres humains et des ressources naturelles. Le mode de production actuel de biens et de services n’est plus soutenable, ni écologiquement, ni socialement. Il est incapable de répondre aux grands défis : écologique, démographique, urbain, car plus de 65 % de la population mondiale habitera dans des villes en 2025, et la transition numérique, qui est une véritable révolution anthropologique. Nous récusons toute vision fataliste et culpabilisatrice d’une humanité vouée à sa propre perte. Elle ne fait que cultiver le cynisme, l’apathie, le découragement, la dépolitisation, et la fuite en avant vers des idéologies mortifères ou régressives. Nous portons au contraire l’ambition pour la France, l’Europe et le monde, d’un nouveau mode de production et d’un nouveau modèle agricole, fondés non sur l’exigence de rentabilité mais sur de nouveaux critères d’efficacité économique, sociale et écologique : le développement des capacités humaines, la protection de notre environnement, l’égalité, la coopération et la solidarité des territoires. C’est-à-dire une République où les biens communs seraient le moteur d’un développement humain durable.

Nous agirons immédiatement avec un "Plan d’urgence pour le climat et la qualité de l’air" et favoriserons les circuits courts agricoles comme industriels (produire local, relocaliser). et nous militerons pour "Une transition énergétique qui garantisse le droit à l’énergie et à l’eau". Plusieurs mesures seront prises immédiatement comme un moratoire financier, fiscal, de l’agriculture française pour permettre aux exploitations de retrouver leur équilibre économique et l’adoption d’une loi qui encadre strictement les marges et les pratiques de la grande distribution et fixe un prix minimum garanti aux producteurs. Nous Instaurerons une conférence annuelle qui donne lieu à une négociation interprofessionnelle, par production, avec la distribution, les fournisseurs, les producteurs en élargissant le champ de la représentativité syndicale. Nous créerons un fonds de soutien à l’agriculture paysanne et aux filières relocalisées ouvertes à des alternatives vivrières, courtes, de proximité et biologiques. Nous mettrons en oeuvre d’un Plan de transition écologique de la production agricole avec comme perspective une agriculture sans OGM, autonome en ressources non renouvelables et participant à la santé publique et à la lutte contre le réchauffement climatique.

Nous pensons qu'il faut promouvoir une nouvelle politique agricole et alimentaire commune (PAC) en Europe, cohérente et volontariste, qui réponde en priorité aux besoins des citoyen-ne-s et du marché intérieur avec pour objectif la souveraineté alimentaire et la transition écologique et la préservation des ressources naturelles. Nous envisageons de créer une taxe « ressources naturelles » pour en limiter les prélèvements compensée par l’octroi de crédits bonifiés. Nous créerons une instance publique de prospective pour la préservation des ressources naturelles. Nous impulserons un nouveau processus de co-élaboration démocratique des projets d’infrastructures. Enfin, la biodiversité est un bien commun de l’humanité ; nous condamnerons toute appropriation et privatisation, individuelle ou collective, de la biodiversité comme de la brevetabilité du vivant.

Cette feuille de route sera bien évidemment amendée, si nécessaire, des contributions des organisations syndicales qui pourront apporter une amélioration de ce schéma."

Marie Poinsel Candidate du PCF sur la 1ère circonscription

Tata Ouarag Candidate du PCF sur la 2e circonscription

Isabelle De Almeida Candidate du PCF sur la 3e circonscription

Danielle Gutierrez Candidate du PCF sur la 4e circonscription

Jacques Cardot Candidat du PCF sur la 5e circonscription

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