Ce lundi 12 septembre, des élus de 100% agriculteurs CR15 ont rencontré M. le Préfet, Laurent Buchaillat et M. le Directeur de la DDT, Mario CHARRIERE, afin d'évoquer les difficultés actuelles de la profession. Prédation, nuisibles, sécheresse, les sujets ne manquent pas !

Suite aux récentes enquêtes de terrain concernant la sécheresse qui se sont déroulées sur le département la semaine dernière, les élus déplorent, outre le fait d'avoir reçu le planning des visites la veille pour le lendemain, qu'une fois encore les images satellitaires défavorisent le Cantal. En effet, comme l'évoque Sylvie Bonnet, vice-présidente de la CR "selon les cartes, seul l'Est du Cantal serait touché par la sécheresse". Le dossier de demande de reconnaissance "perte de fourrage" déposée au comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) du mois d'octobre ne permettrait, s'il est validé, de ne réaliser une avance de trésorerie qu'à un quart des exploitants du Cantal. C'est inacceptable ! La CR votera contre une proposition qui ne prendrait pas en compte la totalité du Cantal. Nous ne soutiendrons pas un système qui met les agriculteurs les uns contre les autres." Ce rendez-vous fut  l'occasion de rappeler une nouvelle fois l'inefficacité du dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB),  dont l'abattement bénéficie aux propriétaires mais rarement aux fermiers.

Par ailleurs, comme le souligne, Michel BOS, élu à la CR15, c’est l’accumulation des calamités et ravages en tout genre qui mettent en difficulté les éleveurs :" la sécheresse, c'est un an, les rats taupiers cela fait plusieurs années qu’on les subit !". Dans certaines zones, on enregistre une décapitalisation comme unique solution, vécu par les agriculteurs comme un recul de la profession. L'Etat doit en prendre conscience. Ces secteurs durement touchés doivent faire l’objet de mesures particulières notamment en terme de fiscalité car n’oublions pas que la décapitalisation a un coût fiscal.

Après deux heures d'échanges autour de préoccupations telles que les vautours, le loup où les rats taupiers, M. ANGELVY, président de la CR15 a souligné l’urgence de sécuriser les rendements et les revenus en garantissant aux producteurs des prix rémunérateurs, qui devaient être instaurés par la Loi Egalim-1 puis 2. Clairement, la seconde version de la loi dont les principales dispositions législatives et contractuelles ont exclu les coopératives agricoles, est inefficace. Enfin, face à la fréquence des aléas climatiques, il est nécessaire de maintenir un régime de calamités agricoles qui protège convenablement tous les agriculteurs quel que soit leur choix d’assurance privée.

Pour poursuivre concrètement ces échanges, la CR15 a convié M. le Préfet à se rendre sur le terrain prochainement pour constater les dégâts des rats taupiers. Les représentants du syndicat remercient M. BUCHAILLAT et M. CHARRIERE pour leur écoute active. 

 

 

Dans la même catégorie

CR 26
CR 63
CR 15
CR 03