La Coordination rurale vient d'être relancée. Son président, Jean Cardi, souhaite à travers le syndicat défendre les paysans insulaires, en raison de la crise que traverse la profession et notamment les éleveurs.
Dans un communiqué, il tient à évoquer le cas de la production et de la transformation du lait de brebis. Et de préciser en premier lieu « les statuts de l'interprofession ».
En effet, le président indique : « Pour avoir la possibilité de donner à chaque membre de l'interprofession et dans chaque collège, la représentativité qui lui revenait, il fallait au préalable que chaque fermier et transformateur industriel ou artisanal renseigne sur la quantité de lait transformée ainsi que les noms et adresses des apporteurs. Si cette simple formalité avait été accomplie, tout aurait été pour le mieux. « Des personnes physiques et morales n'ont à l'époque pas voulu de cette règle en vigueur dans le monde civilisé. Déjà, des luttes d'influences prenaient le pas sur le projet de développement de l'élevage corse. Aujourd'hui, avec les importations cautionnées par beaucoup, on peut faire du fromage corse sans berger ni brebis corses… « Résultat, les campagnes se vident, le monde s'approvisionne de produits contrefaits. De grandes plaines comme celles de Lucciana ont vu leurs bergers quitter ces vastes luzernières. « Des organisations syndicales se battent à juste titre pour que le « maquis » soit reconnu comme prairie. Mais cela ne gêne personne qu'elles soient transformées en terrain à bâtir ! J'ai donc décidé avec d'autres agriculteurs de relancer la Coordination rurale corse. « Nous ne pouvons plus accepter que les bergers soient pris pour des crétins et que des pseudos fromagers sous prétexte de défendre l'emploi fassent de la sous-traitance à la carte. « Nous refusons la disparition de nos exploitations car nous sommes contre cette bétonisation sournoise que nous voyons grandir tous les jours ».Source : http://www.corsematin.com/article/societe/la-coordination-rurale-relancee