La Coordination Rurale du Centre a été invitée à une réunion organisée par le directeur régional de l'Office français de la biodiversité (OFB).

La mission principale de l'OFB est la protection et la restauration de la biodiversité. Elle s’appuie sur des agents tels que la police de l'environnement, et la police administrative et judiciaire. Dans la région Centre-Val de Loire, 113 agents sont mobilisés sur le terrain, soit entre 10 et 17 agents par département.

Les missions des contrôleurs et la peur des agriculteurs

Les missions de la police de l'environnement sont principalement de contrôler et de s'assurer que les arrêtés préfectoraux soient bien respectés. Toutefois, la CR souligne l'impact psychologique des contrôles sur les agriculteurs. En effet, lorsque des contrôleurs viennent sur une exploitation, les agriculteurs pensent immédiatement qu'ils ont commis une erreur et qu'ils vont être pénalisés.

La CR propose ainsi que l'OFB instaure des réunions avec les agriculteurs dans chaque département, pour se présenter et expliquer son rôle. Ces réunions d'information pourraient améliorer la situation entre les agriculteurs et les contrôleurs.

L’OFB rappelle également que ce n'est pas parce qu'un agriculteur est convoqué, qu'il va être poursuivi. La plupart du temps, c'est pour être entendu et s'expliquer. De plus, si l'action n'est pas délibérée, alors il n'y a pas d'action judiciaire, mais simplement un rappel à la loi.

La CR souligne tout de même que les réglementations sont de moins en moins compréhensibles et qu'il est compliqué de savoir ce qu'il est possible de faire ou non. La CR demande donc que tous les contrôles soient des contrôles pédagogiques. 

Une connaissance des espèces, mais une écoute des agriculteurs ?

D'après l'OFB, il n'y a pas de contrôle sur l'environnement sans connaissance de l'environnement, notamment sur les espèces et milieux aquatiques. L'agriculture est très concernée par la qualité et la quantité de l'eau, et par le suivi des faunes.

Depuis 2012, on peut observer un assèchement fréquent des cours d'eau, ainsi qu'une période d'étiage de plus en plus tardive. Or, la CR rappelle que ces assèchements ne sont pas forcément dû au réchauffement climatique. L'OFB doit entendre ce que les agriculteurs disent sur la préservation de l'eau et de la biodiversité. La CR fait remarquer que les rivières, les cours d'eau et les ouvrages d'eau ne sont plus entretenus. De ce fait, les cours d'eau s'assèchent. Les barrages permettaient de garder l'eau tombée l'hiver pour l'été. Maintenant, l'eau part très rapidement à la mer et n'est plus retenue. La biodiversité actuelle existe, entre autre, grâce au travail des agriculteurs. Il est donc primordial que leurs connaissances sur l’environnement et la biodiversité soient prises en compte par l’OFB.

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