Le glyphosate autorisé sur labour
Le 18 avril 2022, la Coordination Rurale des Hauts-de-France s’est mobilisée pour la réalisation d’un courrier adressé à la DDTM ainsi qu’à la DRAAF au sujet d’une dérogation temporaire à l’utilisation du glyphosate.
La météo n’a pas joué en notre faveur
En effet, les mois de mars et d’avril ont été particulièrement pluvieux sur les départements des Hauts-de-France. Les sols labourés en préparation pour les semis se sont mis à reverdir et risquent de compromettre les futurs semis.
Une réponse rassurante de la part de la DRAAF
La Coordination Rurale Hauts-de-France a donc demandé à la DDTM et à la DRAAF de garantir aux agriculteurs la possibilité d’utiliser du glyphosate afin de reprendre ces labours verdis et de permettre aux cultures de ne pas être précocement envahies, et ainsi éviter l’utilisation ultérieure de nombreux autres herbicides autrement plus dangereux et coûteux.
Le 2 mai 2023, nous avons reçu un courrier de la DRAAF en date du 20 avril, nous rappelant quelques précisions réglementaires sur l’utilisation du glyphosate, que nous citons ci-dessous :
« La réglementation concernant le glyphosate permet une utilisation sur labour d’automne avant l’implantation d’une culture de printemps.
L’Autorisation de mise sur le marché (AMM) fixe plusieurs restrictions :
– la réalisation d’un labour n’est pas possible après l’application du glyphosate au printemps sur une interculture. L’implantation de la culture de printemps doit se faire soit en semis direct ou après travail simplifié du sol.
– la dose d’utilisation annuelle est limitée au maximum à 1 080 g de matière active par an et par hectare.
Rappelons que la concentration en glyphosate dans les produits phytosanitaires (PPP) autorisés varie de 360 g/l à 660 g/l. Donc selon la concentration en matière active du produit utilisé, la dose à appliquer à l’hectare devra être modulée : pour les produits ayant une concentration à 660 g/l, la dose maximum de produit ne pourra dépasser 1,62 l/ha et non 2 l/ha. »
Enfin, la CR rappelle aux agriculteurs que le respect de la réglementation en vigueur concernant les ZNT, et l’absence de traitement des bords de champs, bords de routes, etc., est nécessaire, et qu’il est indispensable d’avoir un usage responsable pour cette matière active.