Le 8 mars, après 150 ans d’activité, c’est à Escaudoeuvres dans le département du Nord que l’annonce de la fermeture de la dernière usine de sucrerie est tombée. Annonce qui a laissé place à la sidération et à la colère des salariés qui se sont rassemblés pour tenter d’ exprimer leur ressentiment.

C’est le gérant de Tereos qui a annoncé cette fermeture suite à un projet de « réorganisation de son activité industrielle en France ». Décision qui amène à la suppression de 149 postes. Le gérant a également pointé le fait que l’usine ne tournait plus assez, en raison de la baisse des volumes de betteraves prévisionnels.

En effet, les différentes contraintes imposées par le Gouvernement et l’Europe à la filière ne semblent n’avoir d’autre résultat que de décourager les betteraviers. En l’absence de perspectives claires , il est effectivement difficile de se projeter et nombre d’agriculteurs pensent à se reconvertir. Et cela n’ira pas en s’arrangeant avec les NNI, dont l interdiction repose sur quelle base scientifique en ce qui concerne la betterave ?

Une dette qui met en péril toute une filière

Tereos, qui a traversé ces dernières années une grave crise de gouvernance, avait prévenu fin février qu’il s’attendait à une augmentation de sa dette nette du fait de la hausse des prix des matières premières et de l’énergie. Avec l’augmentation des prix de l’énergie, beaucoup d’usines voient leur facture flamber et leur trésorerie mise en péril. Cependant, c’est toute la chaîne du sucre qui souffre de cette fermeture. A commencer par les producteurs de la base !

Les agriculteurs betteraviers ne peuvent accepter le silence du Gouvernement sur cette question. Ne veut-on plus de sucre made in France ? Peut-on nous imposer de nouvelles réglementations en matière de santé du végétal délirantes sans aucun accompagnement de filière ? La Coordination Rurale est claire sur ce sujet : le syndicat attend des alternatives viables à tous les niveaux, économique, social et environnemental !

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