Le lundi 6 janvier, les premiers manifestants arrivés au Trocadero vers 4h, membres de la CR 08, se sont fait verbaliser pour avoir porté leur bonnet jaune et se sont fait menacer d’embarquement s’ils se faisaient prendre une deuxième fois.
Durant toute la journée, les manifestants de la Coordination Rurale ont dû jouer au jeu du chat et de la souris avec les policiers afin de pouvoir circuler au maximum dans le but de promouvoir le lait FaireFrance – seul lait équitable à 100% pour les agriculteurs. L’objectif étant que ce modèle soit dupliqué sur les autres matières agricoles.
Grâce à leur organisation, ils ont pu approcher la tour Eiffel et le Champ-de-Mars pour un cliché très rapide. Puis ils ont dû enlever leurs bonnets et se disperser afin d’éviter une verbalisation ou un embarquement.
Mais ils ont repéré Stéphane Charlier -membre de la CR51, non loin, l’ont contrôlé et lui ont demandé de quitter Paris intramuros. Il était seul dans sa voiture, sans bonnet et ne présentant aucun signe distinctif. Il prévient alors un autre membre de la CR que c’est fini pour lui.
Même pas une rue derrière, des collègues dont Christian Convers qui étaient dans un bar le voient et sortent pour le soutenir. C’est à ce moment que des journalistes non loin approchent et font quelques prises.
Du renfort policier arrive ensuite. Un supérieur interrompt une journaliste en cours d’interview en lui demandant sa carte de presse. Les agents menacent durement Stéphane de fourrière. Il doit alors s’en aller, suivi d’un fourgon pour s’en assurer. Tous les autres piétons ont été contrôlés avec enregistrement d’identité et leur demandant dispersion. Certains ont trainé dans le bar pour se réchauffer et se remettre de ces injustices. Aucun contact dans tous les cas. Les policiers étaient au fond d’eux compréhensifs.
La haute sphère a vraiment perturbé les choses. La CR dérange énormément le système.