Depuis le début de la crise sanitaire, tous les exploitants agricoles font face à une augmentation inédite des charges, que ce soit pour le GNR, les engrais azotés, le machinisme agricole... À cela, s’ajoute une flambée des prix de l’alimentation des bovins. Aujourd’hui, la guerre en Ukraine et ses conséquences viennent aggraver ce contexte politico-économique déjà compliqué. Le constat est donc sans appel : l’avenir de notre système agricole est plus qu’incertain.

Des élevages laitiers négligés par les grands groupes

Produire plus pour être payé moins ? Voilà ce que vivent les éleveurs français ! Avec la mainmise des distributeurs et des transformateurs sur le prix, les agriculteurs et les éleveurs n’ont pas leur mot à dire sur la tarification de leur production et vendent à perte. Alors que les groupes laitiers n’ont été que peu, voire pas du tout, impactés par la crise sanitaire, bon nombre d’éleveurs se sont déjà retrouvés en grande difficulté financière en voulant s’aligner sur les demandes des coopératives. Avec l’augmentation des charges et le conflit en Ukraine, le prix de l’alimentation pour les animaux explose. Pourtant, celui du lait ne varie pas. Aucune avancée réelle ni solution viable n’ont donc été proposées par les coopératives qui ont, vraisemblablement, d’autres priorités.

Le besoin urgent d’un prix rémunérateur pour les éleveurs laitiers

La Coordination Rurale a toujours lutté et continue de lutter pour une juste rémunération de nos éleveurs et de tous les agriculteurs. Sans prix rémunérateurs, le nombre d’élevages continuera de diminuer. La Coordination Rurale demande un prix du lait payé à l’éleveur de 500€/1000L. Le syndicat considère que seul ce prix permettra aux professionnels de la filière Lait de vivre dignement de leur métier. C’est seulement à cette condition que nous pourrons retrouver un modèle agricole autonome, au-delà de toute idéologie écologique.

La réalité des conflits actuels, notamment la guerre en Ukraine, doit faire changer le discours européen. Il faut absolument remettre l’agriculteur au centre du système, revaloriser son travail en lui donnant enfin la possibilité de produire et de vendre sa production à des prix décents. Il faut également les protéger face à la concurrence des importations sans garanties sanitaires.

A l’heure où la question de la souveraineté alimentaire, prônée par la Coordination Rurale depuis des années, est sur toute les lèvres, nous demandons aux politiques de joindre le geste à la parole et de sécuriser la santé économique de nos exploitations en proposant des prix à la hauteur de nos charges tout en nous permettant de nous dégager un salaire décent.

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