Ce lundi 28 novembre 2022, la session Chambre d’agriculture avec la participation de Madame la Préfète, Josiane Chevalier, du Président de la CEA, Monsieur Frédéric Bierry et du représentant de la région Grand Est, Monsieur Laurent Wendlinger, avait pour thème les énergies renouvelables.

La Coordination Rurale (CR) d’Alsace, sous l’impulsion du Président de la CR67, Paul Fritsch souhaitait soumettre une motion afin de réaffirmer notre vocation nourricière, tant pour les Hommes que pour les animaux. En effet, nous considérons que la vocation première des Agriculteurs est d’assurer une alimentation saine en quantité suffisante à nos concitoyens qui, en retour, doivent payer un prix juste.

Ainsi nous demandions :

• que la production d’énergie (par exemple la méthanisation) soit incluse dans le cycle de production alimentaire et animale ;

• que le développement de ces énergies renouvelables ne se fasse pas au détriment de l’alimentation humaine et animale ou ne conduise pas à une spéculation sur le foncier ;

• que les agriculteurs gardent la main sur leurs productions et ne soient pas relegués au rang de simples fournisseurs de matières premières et preneurs de digestats ;

• que la production de ces énergies renouvelables ne soit pas un moyen de maintenir nos prix agricoles à des prix trop bas mais assure une plus-value pour nos fermes.

Une totale incohérence dans le vote de cette motion

Le Président de la Chambre d’agriculture d’Alsace, Denis NAAS était plus que réticent à proposer cette motion qui, d’ailleurs, n’était pas mentionnée à l’ordre du jour et ce malgré son envoi en recommandé et dans les délais réglementaires. Cependant, avec l’insistance de Paul Fritsch, il s’est tout de même résigné à lui laisser la parole afin que ce dernier puisse la présenter.

À la lecture de la motion, tout le monde, y compris le président NAAS, semblaient parfaitement comprendre les positions de la CR d’Alsace et, finalement, s’accorder sur son vote. Malgré cela, lorsqu’elle fut soumise au vote et alors qu’ils affirmaient à voix haute qu’ils ne pouvaient qu’être d’accord avec les propositions faites, Denis NAAS ainsi que quatre autres membres du bureau, ont voté contre cette motion. Seules cinq voix se sont prononcées en faveur de cette dernière ; les personnes restantes ont choisit de s’abstenir. Le président de la CR67 a été stupéfait par cette incohérence flagrante entre les paroles et les actes.

Était-ce parce que cette motion de bon sens émanait du syndicat minoritaire, qu’elle n’a pas été adoptée ? Rejetée par pure posture ?

« Dommage pour notre profession qu’une telle attitude puisse encore exister, alors que l’on aurait tellement besoin de se serrer les coudes pour faire entendre notre voix », a conclu Paul Fritsch.

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