2009 fut une année noire pour l'agriculture en général. Toutes les productions étaient en difficulté. Du coté des laitiers, l'APLI a essayé de regrouper tous les producteurs avec une grève du lait dans le but d'obtenir une régulation de la production, seule garante d'un revenu pour les producteurs.
La CR s'était jointe au mouvement, mais pas la FNSEA. Pire encore, les élus des FDSEA étaient contre cette action car ils pensaient que leurs accords (ou plutôt renoncement) avec les industriels étaient suffisants. Ainsi messieurs BREME et PAQUIN chantaient qu'il ne fallait pas suivre les "minoritaires" .
La CR parlait de coût de production et du risque d'une vague massive de cessations si rien n'était fait. Mais pour les deux présidents des FDSEA 54 et 57, les utopistes ,comme ils nous appelaient , n'avaient pas leur place autour de la table des négociations. Jean-Marc BREME a même dit dans la presse que les laitiers devaient s'adapter au prix du marché . Et lors de la rencontre entre les syndicats agricoles meusiens et Mme Véronique MATHIEU (Députée européenne) M. PEROTIN (président FDSEA 55 en 2009), sans pour autant donner la recette, lui a assuré que les éleveurs gagnent leur vie avec 280€/T ! Au printemps dernier, la coopérative Sodiaal ( dont tous les administrateurs de l'Est sont encartés dans leur FDSEA) et les fromageries de Blâmont donnaient respectivement 4 et 7 % de rallonge de quota. Elles allaient ainsi dans le sens du président de la FNSEA qui affirme qu'il faut produire plus pour moins cher. Pas plus tard que le 7 septembre dernier, en 1ère page de La Moselle Agricole, la FDSEA écrivait face à la hausse des charges : "Le président de la FNSEA indiquait par exemple que les agriculteurs sont en mesure d'assumer des évolutions de 15 à 20% des coûts de l'aliment du bétail. D'ailleurs l'histoire de l'agriculture est faite de périodes où il a fallu produire avec des coûts croissants en misant sur les progrès de productivité et la concentration pour amortir ces coûts." Un véritable hymne à l'agrandissement dans le but de conforter la doctrine de la FNSEA " Produire plus pour moins cher." Que constatons nous aujourd'hui ? Sodiaal décroche de 5 à 15 € et les fromageries de Blâmont de 20 à 30 € selon les mois par rapport à un prix moyen déjà trop bas . Tout cela parce qu'ils n'arrivent pas à valoriser des excédents qu'ils ont eux mêmes créés ! En ayant marre de travailler à perte, de nombreux producteurs encore jeunes et disposant pourtant de quotas conséquents vendent leurs vaches . Que font les élus des FDSEA ? Un jour ils signent pour la baisse du prix avec leur casquette d'administrateur et le lendemain ils la retournent pour se plaindre avec leur casquette syndicale. Les présidents des FDSEA 54 et 57 ont quand à eux quitté le Titanic de la production laitière pour se réfugier sur la première péniche de céréales qui passait car ils ne semblent pas assez courageux pour affronter les conséquences de leur cogestion irresponsable . Cette mascarade ne peut plus durer ! Il est temps de faire un peu de ménage au niveau de nos représentants. En agriculture nous ne votons qu'une fois tous les 6 ans et les prochaines élections auront lieu en janvier prochain. Il faut que nous soyons représentés par de vrais agriculteurs qui ne gagnent pas leur vie en cumulant des mandats mais qui ont les pieds sur terre.En 2013 le changement c'est vital Rejoignez la Coordination Rurale
Sylvain FRANZ Président de la CR Lorraine