2009 restera comme une année riche en évènements mais le paradoxe veut qu’une année aussi riche en manifestations corresponde à une année pauvre économiquement. Toutes les productions sont actuellement en crise et sans changement de cap, elles le seront durablement.

En effet, plus rien ne va que ce soit en lait, en viande ou en céréales, les 3 principales productions de notre région. Pourtant, en 2009, c’est la crise du lait qui a cristallisé toutes les attentions avec une grève du lait inédite et remarquable par la mobilisation de nombreux producteurs. La grève du lait avec pour principales revendications un prix à 400€/t et surtout un retour à la régulation des volumes avec une baisse immédiate de 5% du quota afin d’assainir le marché et donc obtenir naturellement le prix évoqué précédemment. Six mois plus tard, rien n’a pourtant changé mais l’espoir demeure sur le moyen terme quant à la régulation des marchés. Mais d’ici là, combien de producteurs auront disparu ? Car la crise est aussi forte que profonde.

La grève du lait aura au moins permis de clarifier 2 choses : le vieux slogan de la CR "des prix pas des primes" est revenu au goût du jour et surtout, il y a eu l'officialisation que la FDSEA n'est plus un syndicat d'agriculteurs mais un syndicat soviétique à la botte des industriels. Durant cette grève, Nicolaï Pérotine et ses troupes n'ont eu de cesse que de critiquer et de vouloir casser le mouvement par l'envoi de courriers autant odieux que mensongers et par quelques articles dans la Pravda, le journal agricole de la petite pensée meusienne. Et oui, ces nostalgiques de la dictature stalinienne ne supportent pas que d'autres amènent des idées et puissent défendre dignement les agriculteurs par des prix et non par des pseudo-aides qui ne règlent aucun problème. Mais ceci n'est que la partie immergée de l'iceberg car en sous marin le pire se prépare avec à sa tête un homme des plus influents dans le département et à Paris : M. Philippe Mangin. Son objectif ? Désintégrer 1/3 des agriculteurs pour intégrer les 2/3 restants. Finie la liberté d'entreprendre, finie la concurrence, tous à bord du Titanic avec comme seules bouées l'assurance récolte et l'assurance revenu. Quelles tristes perspectives ! Du haut de son siège de Coop de France, il peut contempler l'étendue du désastre depuis 20 ans, lui, l'apôtre de la baisse des prix. Mais à vrai dire, cette fonction de président de Coop de France ne sert que lui et d'autres amis mais pour les vrais agriculteurs de base que nous sommes, ceci n'est que du vent. Cet homme aurait pu être aussi bien DJ à France Info, éleveur de porcs en Seine Saint Denis ou gynécologue du Bois de Boulogne, mais il est Monsieur Coop de France pour le plus grand malheur des agriculteurs. Pourtant, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir et notre combat va et doit continuer. La prise de conscience de certains en 2009 est un début et elle doit nous permettre un jour d'être majoritaires avec comme seule ambition des agriculteurs nombreux, libres, avec un revenu digne pour eux et leurs familles. En attendant, neige ou pas neige, les cons gèrent. Le président de la CR55 Philippe THOMAS

Dans la même catégorie

CR 55
Grand-Est
Grand-Est
Grand-Est