Organisée conjointement avec la CR du Loiret, jeudi 3 février 2011 à Puiseaux, à 14h00 L’après-midi débute avec l’intervention de Guy Lafond, chercheur spécialisé dans le semis direct dans les grandes plaines au ministère de l’agriculture et de l’alimentation du Canada. Il est issu du Saskatchewan,  immense région au climat très rude de type semi-aride (une année sur deux est sèche), qui produit une bonne partie de la récolte de blé canadienne. La végétation naturelle de ces régions est la prairie, sur sols buns et noirs. Les conditions climatiques et la nature des sols, liées au passage des outils et à la pratique de la jachère ont eu pendant longtemps des effets très négatifs, induisant une déstructuration du sol. La dégradation des sols est arrivée à un point tel qu’en 1984 le Comité Sénatorial Permanent de l’agriculture a commandé une étude : « Nos sols dégradés ».

Une évolution progressive vers le semis direct a eu lieu, à partir de cette prise de conscience, en s’appuyant sur les expériences des pionniers qui dès les années 1960 se sont intéressés à ce mode de culture (ex : Jim Mc Cutcheon). Le développement du matériel a permis une forte expansion du semis direct. Aujourd’hui, dans l’Etat du Saskatchewan, 60% des surfaces agricoles ne sont plus labourées (40% dans l’Etat de l’Alberta).

Les cultures sont implantées au printemps et ne restent dans le sol que 4 mois, la période sans gel ne dépassant pas 120 jours. L’engrais est généralement apporté au semis. La rotation typique est : céréale/oléagineux/céréale/légumineuse.

Guy Lafond nous a sensibilisés à la rareté des terres arables de la planète, une ressource limitée, qui a tendance a fortement diminué à l’échelle mondiale :
  • 0,45 ha / personne en 1960,
  • 0,20 ha / personne en 2010,
  • 0,137 ha / personne en 2050 ?

Il faudra intensifier la production sur les terres arables restantes, mais avec un système d’agriculture durable pour le sol.

Pour favoriser ces évolutions, il pense que seuls des prix élevés pour les matières premières agricoles permettront le développement de la production mondiale grâce à l’augmentation des moyens d’investissement de tous les agriculteurs de notre planète. La 2e intervention, effectuée par Christine Le Souder, d’Arvalis Institut du Végétal, portait sur des essais effectués chez Bruno Hyais, à Echilleuses, sur de l’orge de printemps en 2009 et 2010. Ces essais démontrent qu’une localisation de la fertilisation azotée au semis est plus efficace en terme d’efficience de l’azote et en terme de rendement, surtout lorsque les conditions climatiques sont sèches. Journée très réussie est très appréciée par la centaine d’agriculteurs présents.
Contact BASE Loiret :
M. Bruno Hyais, 06 85 20 36 67, bruno.hyais@wanadoo.fr

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