Jeudi 17 octobre, Véronique le Floc’h a fait escale en Indre-et-Loire et dans l’Indre pour une journée placée sous le signe de la défense de nos exploitations agricoles. En début d’après-midi, elle s’est rendue à la Ferme des Landes à Huismes, avant de poursuivre sa visite en soirée chez Cyprien Royauté, à Prissac. Cette rencontre, attendue par de nombreux agriculteurs de la région, a permis d’aborder des sujets cruciaux pour l’avenir du secteur.
Des prix rémunérateurs : une priorité toujours en attente
Lors de ses échanges avec les agriculteurs présents, Véronique le Floc’h a rappelé que la Coordination Rurale (CR) réclame depuis sa création des prix rémunérateurs, et non des primes. Cependant, malgré ces demandes répétées, le revenu des exploitants agricoles reste insuffisant. Elle a dénoncé une situation qui ne fait qu’empirer, marquée par la précarité et le découragement des agriculteurs, malgré les promesses faites par les gouvernements successifs.
Un des objectifs principaux reste de mettre fin à l’agricide, ce processus destructeur qui met en péril nos exploitations, et de créer de meilleures conditions pour permettre aux jeunes agriculteurs de s’installer. L’idée est simple mais essentielle : il faut préserver nos 400 000 exploitations avec un principe de 1 départ = 1 installation, tout en garantissant que ces fermes soient viables, vivables, et transmissibles aux générations futures.
Des promesses encore loin d’être concrétisées
Bien que plusieurs engagements aient été pris par les autorités, notamment lors de discussions avec le ministère de l’Agriculture, Véronique le Floc’h a déploré le manque d’actions concrètes sur le terrain. Par exemple, les prêts garantis, censés soutenir les exploitants en difficulté, ne seront probablement pas accessibles avant le premier trimestre 2025. Ce délai laisse les agriculteurs dans l’incertitude et renforce un climat de découragement.
Vigilance face à des temps difficiles
Véronique le Floc’h a insisté sur la nécessité de rester solidaires et vigilants face à des temps de plus en plus difficiles pour le monde agricole. Le moral des agriculteurs est au plus bas, notamment avec la crise de l’agriculture biologique, qui aggrave les difficultés dans le secteur. Par ailleurs, la situation sanitaire avec l’arrivée de maladies comme la FCO (Fièvre catarrhale ovine) et la MHE (Maladie hémorragique épizootique) dans certaines exploitations ne fait qu’accentuer la baisse des prix et la détresse des agriculteurs.
Enfin, un sujet marquant de cette journée a été le triste premier anniversaire de la pluie, un symbole des conditions climatiques défavorables que subit le monde agricole, et qui complique davantage l’activité.
Un combat qui continue
Malgré ces défis, le combat continue. Véronique le Floc’h a rappelé que la mobilisation auprès des élus se poursuit pour faire entendre la voix des agriculteurs et défendre leurs droits. L’espoir reste que les promesses se transforment enfin en actions concrètes, pour permettre à l’agriculture française de traverser ces crises et de prospérer de nouveau.