Geneviève de Brach, présidente de la CR 18, accompagnée de Michel Cartier et Karl Ick, tous deux administrateurs CR 18, ont rencontré le nouveau préfet du Cher, Jean-Christophe Bouvier, mercredi 7 avril 2021 .

Moins d’installations pour les années à venir

Dans le Cher comme un peu partout en France, beaucoup de départs en retraite sont prévus : environ la moitié des agriculteurs dans les 10 prochaines années. La Coordination Rurale attire l’attention sur le risque de désertification de certaines zones agricoles notamment celles concernant l’élevage ou encore celles proches de la Sologne. Si les agriculteurs ne dégagent pas de revenus, cela n’incitera pas les jeunes à s’installer. Geneviève de Brach rappelle que cela est « sans compter le temps de travail proche des 70h/semaine, le peu de vacances, l’endettement et la vision de nos concitoyens sur le métier d’agriculteur, notamment en élevage. »

La CR a rappelé que dans le Cher, les Zones Défavorisées Simples (ZDS) n’ont pas classé les bonnes communes et ont oublié un grand nombre d’éleveurs ; ce qui rend les agriculteurs méfiants quand on leur parle de zones intermédiaires tout en espérant que ce classement leur permettra de voir leurs revenus s’améliorer.

Les cours d’eau, un sujet litigieux

Au sujet des cours d’eau, la CR a souligné qu’avec des règles aussi compliquées et qui vont être amenées à changer régulièrement, cela risque d’engendrer de nombreux litiges. La CR considère que l’État s’est laissé dépasser par FNE et a donné raison aux écologistes. Cependant, Monsieur Bouvier a affirmé qu’il demanderait à l’OFB d’être tolérant, pour 2021. Les règles devraient être celles de 2020. Malheureusement, c’est bien la carte IGN qui s’applique pour nos BCAE et ZNT. (plus de détails sur notre article)

La CR a demandé à la DDT de continuer d’accompagner les agriculteurs pour la déclaration PAC. De nombreux rendez-vous ont été donnés à des agriculteurs par téléphone.

« C’est un ras-le-bol général, des normes, des réglementations et des contrôles. Comment veut-on attirer des jeunes dans ces conditions  ? L’agriculteur en fait les frais tous les jours entre les difficultés financières et les craintes de contrôles. N’oublions pas, que nous avons 2 suicides d’agriculteurs par jour. Il nous faut un plan stratégique avec une vision à long terme, c’est vital sinon il n’y aura plus d’agriculture en France. Dans ce cas, pourquoi parler de souveraineté alimentaire quand il n’y a pas une réelle volonté politique de garder notre agriculture ? » conclut Geneviève de Brach, présidente de la CR du Cher.

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