À destination de l’ensemble des citoyens, qu’ils soient agriculteurs, élus, salariés de la profession, consommateurs, la consultation est ouverte au plus grand nombre. Jusqu’au 13 novembre 2019, partagez vos idées et vos suggestions sur ce que devrait être l’action des Chambres d’agriculture. Ce projet stratégique définira la feuille de route des Chambres d’agriculture pour la mandature 2019-2025.

POURSUIVRE VERS LA CONSULTATION

Les recommandations de la Coordination Rurale

Lors des dernières élections aux Chambres d’agriculture nous avions rappelé notre positionnement vis-à-vis d’elles.

Beaucoup de Chambres d’agriculture sont en déficit. La Cour des comptes a elle-même épinglé le réseau des Chambres d’agriculture pour sa gestion calamiteuse. L’État, en accord avec leurs responsables, prétend y remédier en régionalisant leurs services. À la CR, nous sommes d’accord pour régionaliser certaines fonctions pourvu qu’elles ne nuisent pas à la proximité indispensable pour les agriculteurs. Par contre, nous refusons la régionalisation intégrale qu’essaient d’imposer, avec l’appui de l’APCA, la plupart des Chambres départementales qui n’ont pas su se gérer correctement.

Pour la CR, une Chambre bien gérée est une Chambre dans laquelle des élus proches du terrain travaillent et agissent pour le collectif et non pour leurs intérêts personnels. Les Chambres doivent prendre leurs décisions dans l’intérêt de tous les agriculteurs du département.

Les Chambres doivent :

  • Rétablir leurs missions en rapport avec les besoins des agriculteurs, dans la transparence et la probité. La Chambre d’agriculture doit fournir aux agriculteurs les outils leur permettant d’être autonomes et indépendants dans leurs prises de décision. Elle doit donc promouvoir des formations qui répondent aux besoins concrets du terrain et non uniquement les plus lucratives ;
  • Défendre et représenter les agriculteurs, leur métier et leurs difficultés ;
  • Informer, accompagner et être proche des agriculteurs ;
  • Être indépendante : elles ne doivent pas être un simple relais de l’État ou d’un syndicat. Elle doit refuser la cogestion : quand les décisions gouvernementales ne conviennent pas aux agriculteurs, une chambre doit avoir la liberté d’aller contre ces décisions, les combattre afin de faire entendre la voix des agriculteurs ;
  • Être transparente : des sessions ouvertes au public et une publication des comptes rendus doivent être pratiques courantes ;
  • Être impartiale et au service de tous les agriculteurs : bien qu’appartenant à une couleur syndicale, une fois élus les membres d’une chambre doivent défendre et accompagner l’ensemble des agriculteurs.

Concrètement, nous demandons la réalisation d’audits financiers dans les Chambres en déficit. De plus, il est temps d’avoir un service juridique pour TOUS et gratuit pour des questions de base. Par ailleurs, nous souhaitons la mise en place d’une cellule de soutien aux agriculteurs, en réponse aux difficultés récurrentes. Par exemple, il n’est pas normal de se retrouver seul lors d’un contrôle, un accompagnement devant être systématiquement disponible.

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