Si la France est confinée, les agriculteurs ne chôment pas : récoltes, épandages, ensilages, semis ... Des activités primordiales pour garantir l’approvisionnement alimentaire des Français. Pourtant, malgré ce dévouement, des associations continuent de décrier notre agriculture. Une situation insupportable !

La semaine dernière, un pic de pollution a été constaté en Bretagne. Ce phénomène a été attribué aux épandages des effluents d’élevage (rejet d'ammoniac qui contribuent à la formation de particules fines). À ce titre, l’association Respire demande au Conseil d’État de suspendre les épandages. Rien que ça ! Jean-François Couëtil, agriculteur et président de la CR Bretagne rétablit quelques vérités : « la circulation automobile est certes plus faible mais elle existe toujours et émet des émissions de particules fines. De plus, la météo actuelle, beau temps avec peu de vent, les concentre au lieu de les disperser. S'il est vrai que les particules d'origine agricole s'ajoutent à celles issues de combustion, elles sont moins nocives. Des études le prouvent1. Enfin, les épandages ont lieu sur une courte période alors que la circulation automobile, c'est tout le temps ! » Il ajoute : « on perçoit bien toute la malhonnêteté de ces associations comme Nous Voulons des Coquelicots qui demandent l’arrêt des épandages de pesticides pour limiter ces pollutions, alors qu’actuellement les agriculteurs épandent surtout des effluents d’élevage, un engrais naturel !2

Pis, Eau et Rivières va plus loin en accusant les agriculteurs de propager le coronavirus3. « Si les effets de la pollution de l’air sur la santé sont prouvés, le rôle des particules fines dans la propagation du Covid-19 reste à démontrer, rappelle le responsable syndical. C’est de l’acharnement ! Leur raisonnement n’est pas logique, poursuit-il. La Bretagne est la région la moins touchée par le Coronavirus alors que l'activité agricole est la plus importante. Faut-il en déduire quelque chose ? »

Autre preuve ; Eau et Rivières accuse les préfets bretons de valider une réduction des ZNT sans consultation préalable. « là encore c’est un mensonge, réagit l’agriculteur. Dans le contexte actuel, compte-tenu de la difficulté à mener la concertation publique, les débats sur les chartes sont suspendus. Les distances s’appliquent avec la possibilité de les réduire si l’agriculteur utilise du matériel antidérive. La concertation reprendra dès que le contexte le permettra. »

Jean-François Couëtil conclue : « En cette période le message de ces associations n’est pas aussi entendu que d’habitude. Est-ce une raison pour être dans l’excès et le mensonge ? ».

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