Le constat est simple mais dramatique : il y a trop de lait et pas de prix. La surproduction européenne organisée atteint son paroxysme avec pour conséquence un prix payé aux producteurs bien en dessous des coûts de production. D'ailleurs, vu le niveau des stocks que constituent l'Europe, le prix n'est pas prêt d'être rémunérateur. Pendant ce temps, les entreprises agro-alimentaires engrangent des bénéfices records. Mais Lactalis et les coopératives ne font qu'exploiter les outils que les politiques et les interprofessions ont mis à leur disposition.

La Coordination Rurale de Bretagne analyse la situation du monde agricole et de la crise qu'elle dénonce depuis 2009. Elle rappelle que des solutions existent pour remédier à cette crise :

  • Réguler les volumes au niveau européen. La CR à travers sa section spécialisée OPL défend le Programme de responsabilisation face au marché (PRM), un programme pour le secteur laitier européen destiné à être appliqué lorsque le marché du lait est menacé de déséquilibre. Alliant des instruments de surveillance du marché et d’intervention réactive, le programme permet l’identification de crises imminentes ainsi qu’un passage à l’action pour faire remonter les prix.
  • Face à l'échec programmé de la contractualisation, notre syndicat a toujours réclamé des organisations de producteurs transversales par bassin. Aujourd’hui, elle existe avec France Milk Board mais seuls les producteurs de lait des laiteries privées peuvent y adhérer. Cette adhésion doit être généralisée à l'ensemble des producteurs-coopérateurs. C'est la seule solution pour que les paysans retrouvent un pouvoir de négociation face aux industriels.
  • Nous réclamons l'harmonisation européenne des charges sociales et fiscales ainsi que la mise en place d'une TVA sociale.

Contact : Noël Rozé, président de la Coordination Rurale de Bretagne – 06 38 21 24 63

Pierre Lemarié, animateur de la région Bretagne – 06 71 36 68 38

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