DES RÉCOLTES DIFFICILES

Nous vivons en ce moment une période particulièrement inquiétante pour l’agriculture française. Les conditions météorologiques extrêmement défavorables mettent en danger nos exploitations et la souveraineté alimentaire du pays, en particulier, mais pas seulement, dans le domaine des céréales, où on atteint un niveau jamais observé. La CR a réagi en demandant à rencontrer en urgence le Ministre de l’Agriculture et en présentant dès à présent un certain nombre de demandes que vous trouverez détaillées dans un article de cette lettre.

 

SOLLICITATION DU GOUVERNEMENT

Le gouvernement sera-t-il en mesure de réagir ? On peut se le demander. Le chaos politique qui suit la dissolution de l’Assemblée complique la situation. Une politique agricole volontariste sur le long terme est indispensable. Cette politique est nécessaire pour répondre aux attentes exprimées lors des manifestations de cet hiver. Le gouvernement n’a pris que des mesures marginales. Ces mesures n’ont résolu aucun des problèmes de fond de notre agriculture. De plus, l’arrivée au pouvoir à la rentrée de partis défendant des mesures totalement opposées à ce qu’il faudrait faire ne peut à ce jour être totalement écartée, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les agriculteurs. Dans l’hypothèse ou, au contraire, une coalition allant de la gauche modérée aux Républicains se constituerait, nous devrons veiller à ce que l’agriculture ne serve pas de monnaie d’échange dans les tractations politiques, de la même manière qu’elle a trop servi de monnaie d’échange lors des négociations économiques internationales. Les CR de nos départements ont commencé à sensibiliser nos nouveaux députés, quelque soit leur appartenance politique, aux enjeux agricoles de leurs circonscriptions, et vont continuer à le faire dans les semaines qui suivent.

 

Sur le plan régional, la crise des FEADER n’est toujours pas réglée, mais de grosses avancées ont été obtenues grâce au transfert de dossiers vers les DDT et les Chambres d’Agriculture, dont il faut remercier les personnels, et la réunion qui s’est tenue le 10 juillet à Dijon nous laisse espérer une sortie de crise assez proche (voir le point de la situation dans l’article ci-dessous). La CR BFC sera particulièrement mobilisée sur ce dossier, et en particulier celui des soldes de DJA des jeunes installés en 2017, qui reste le gros point noir.

 

Sur la question du loup, les actions en justice systématiques des associations pro-loup menacent les maigres avancées que nous avons obtenues, et qui restent par ailleurs insuffisantes pour protéger nos élevages de la prédation. Nous allons sans doute devoir repasser à l’offensive sur ce dossier, sur lequel l’opinion publique semble bien évoluer en notre faveur.

 

Les élections chambres qui arrivent à grands pas seront l’occasion de faire bouger les lignes sur tous les thèmes que nous venons d’évoquer, mais nous demanderont, il ne faut pas se le cacher, encore des efforts supplémentaires. Face à la situation très difficile que nous vivons et aux risques mortels qui menacent notre agriculture, à chacun de faire son choix : baisser les bras ou repartir au combat.

S’il est un point positif dans le paysage agricole de la Région, c’est bien l’engagement de nombreux jeunes qui s’est manifesté au cours des évènements de cet hiver. Il nous appartient de ne pas les décevoir et de structurer ce mouvement avec la mise sur pied de notre section jeunes, qui devrait démarrer dès la rentrée. Je tiens à cette occasion à présenter nos excuses à ceux d’entre eux qui trouvent les remboursements de GNR suite aux manifestations tardent à arriver, maisje leur demande de prendre en compte le fait que la CR n’a ni les moyens financiers, ni les moyens humains des syndicats majoritaires, et il a fallu une intervention du national et, plus modestement, du régional, pour boucler les budgets.

Thierry-James Facquer, Président CR BFC

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