A l’occasion de son assemblée générale, la CR 63 a tenu à convier des élus et représentants politiques pour leur démontrer l’intérêt des  unités de méthanisation agricole sur les exploitations agricoles.

C’est sous un rayon de soleil que Michel DELOCHE, vice-président de la CR63, a accueilli sur sa ferme à St Rémy-de-Chargnat, de nombreuses personnalités dont M. Philippe CHOPIN, préfet du Puy-de-Dôme, M. Bertrand DUCROS, sous-préfet d’Issoire et M. BARRAUD, maire d’Issoire pour présenter l’unité de méthanisation qu’il a construit avec son épouse et qui est opérationnelle depuis un an.

Avant de commencer la visite, Michel a souhaité expliquer aux élus et agriculteurs présents, l’origine de ce projet. En regardant ses deux enfants présents à la visite, Michel a expliqué que « c’était pour eux » que le projet avait vu le jour. En effet, il y a quelques années, motivés par l’envie de transmettre une exploitation viable à la génération suivante et la nécessité de faire évoluer une activité qui ne rémunère plus ses acteurs, il a pris la décision avec son épouse de se lancer dans ce projet fou : produire de l’ énergie en valorisant des effluents et des cultures dérobées à une échelle très locale.

Mais ce parcours est loin d’être un long fleuve tranquille ! « Nous avons été confrontés à des opposants au projet relativement virulents. Et pourtant, faites appel à vos sens : sentez et écoutez autour de vous ! Est-ce que cette petite unité de méthanisation crée du bruit ou de mauvaises odeurs ?  Non ! Nous avons été vigilants à ce que le projet ne crée pas de désagrément sur notre commune. Malheureusement, nous sommes dans une société où tout le monde est expert de tout sans détenir les compétences et connaissances nécessaires pour comprendre les tenants et aboutissants d’un projet ». Michel a d’ailleurs souligné la position très délicate dans laquelle se sont retrouvés des élus de la commune présents à la visite qui ont dû essuyer également plusieurs manifestations.

Aujourd’hui, les deux gros dômes blancs engloutissent chaque jour 25 tonnes de matière organique. Pour cela, le couple d’agriculteurs collecte les effluents des agriculteurs voisins en contrepartie de digestat. Ils s’approvisionnent également en matières vertes telles que des cultures dérobées provenant de leur exploitation ou des alentours. Ils récupèrent aussi parfois des céréales impropres à la consommation qui peuvent quand même être valorisées à travers ce procédé. Dans ce contexte de crise énergétique, ils se réjouissent de produire environ 6.700 MWh de gaz par an, soit la consommation annuelle de 680 foyers (1.700 habitants), une première dans le Puy-de-Dôme.

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