Suite à de nombreux dégâts liés au gibier, des agriculteurs issus de 100% agriculteurs-Coordination Rurale du Cantal sont allés à la rencontre des lieutenants de louveterie du Cantal afin d'échanger sur leurs missions et le rôle essentiel qu'ils jouent dans la régulation de la faune sauvage.
Méconnus et toujours dans l'ombre, les lieutenants de louveterie, dont le statut existe depuis plus d'un millénaire, sont des chasseurs bénévoles, nommés par le préfet sur proposition du directeur départemental des territoires et sur avis du président de la fédération départementale des chasseurs. Ils agissent uniquement sur arrêté préfectoral, mais en collaboration avec les agriculteurs et les chasseurs.
Sylvie BONNET, vice-présidente de la CR 15 le rappelle : "L'action des lieutenants de louveterie est essentielle! Après plusieurs années de dégâts de sangliers, j'ai eu des dégâts très importants sur mes céréales par le blaireau ainsi que plusieurs effondrements constatés de routes et chemins, les lieutenants de louveterie ont effectué des tirs de nuit pour réguler cette surpopulation. Mon rôle en tant qu’agricultrice est de nourrir les Hommes. Et de tout temps, l'Homme a régulé la faune sauvage pour survivre et malgré ce que l'on croit aujourd'hui encore. Si les Français veulent manger, il faut protéger les cultures et nous protéger également de certaines maladies telles que la tuberculose qui est transmise par le blaireau. Nous ne voulons pas éradiquer la faune sauvage mais la réguler pour mieux cohabiter avec elle. D'ailleurs, la CR15 souhaite que des analyses soient effectuées régulièrement sur les animaux prélevés afin de déterminer les maladies dont ils peuvent être porteurs."
C'est pour cela que les agriculteurs et les particuliers qui subissent des dégâts doivent le faire savoir à la DDT. Le seul moyen pour obtenir des tirs de nuit est de signaler systématiquement tous types de dégâts de gibier à la DDT du Cantal. Ce n’est que suite à ces signalements que des lieutenants de louveterie pourront être mandatés pour organiser des tirs de nuit et ainsi réguler le gibier en surnombre sur certains territoires.
Par ailleurs, Mme BONNET tient à rappeler que l'ensemble des bureaux des associations communales de chasse agréés seront renouvelés en 2020 et qu'une bonne gestion de la faune sauvage passe par la présence d'agriculteurs-chasseurs au sein de ces associations.
