Cela fait déjà plus d’un an que la CR15 alertait la presse sur la situation des éleveurs laitiers en bio. La situation n’évoluant pas favorablement, des élus de la CR15 ont souhaité organiser plusieurs rencontres avec le député M. DESCOEUR et le sénateur M. SAUTAREL.

C’est accompagné de M. BAC et M. BRINGUIER deux éleveurs laitiers bio que le président de la CR15 s’est rendu aux permanences parlementaires.

M. BAC, éleveur laitier bio, collecté par Sodiaal exprime son mécontentement : « Après plusieurs mois avec 10 % de notre lait déclassé donc payé moins bien que le prix conventionnel (290 euros en aout 2022 contre 403 euros pour le conventionnel), le prix du lait bio est aujourd’hui inférieur au prix du conventionnel. J’ai pourtant signé un contrat en 2016 qui stipule que la coopérative s’engage à verser un complément de prix de 60 euros minium les 1000 litres par rapport au prix du lait conventionnel or en 2022 ce n’est pas le cas. Aujourd’hui avec l’augmentation du prix de l’énergie et des matières premières, il manque 100 euros les 1000 litres pour vivre décemment

Les producteurs souhaitent comprendre pourquoi leur contrat ne sont pas respectés et craignent d’être les variables d’ajustement de la coopérative.

Pour M. DESCOEUR la solution réside pourtant dans la Loi Egalim 2 et l’application réelle des contrats. Pour le président de la CR15, l’enjeu serait d’avoir un contrat qui fixe un prix minimum avec un coût de production incluant le temps de travail de l’éleveur . « Aujourd’hui nous avons plus tendance à penser que les contrats servent plus les intérêts des industriels en terme d’ approvisionnement que les nôtres » précise M. ANGELVY.

M. SAUTAREL, a d’ores et déjà interpellé le ministre de l’agriculture (voir courrier) sur la situation des producteurs de lait bio et les mesures que le gouvernement entend prendre en faveur de ces éleveurs laitiers.

Enfin, autre inquiétude en ce début d’année 2023, alors que les consommateurs boudent les produits biologiques, la nouvelle PAC a pour ambition de doubler les surfaces bio passant ainsi de 9 % à 18 % alors qu’aujourd’hui beaucoup d’éleveurs se posent la question de revenir en conventionnel ou d’arrêter complétement cette production.

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