Plusieurs élus de la CR IDF siègent à la chambre d’agriculture d’Île-de-France. Cela leur permet de participer aux discussions et aux votes des délibérations, et surtout de proposer des motions qui seront soumises à l’assemblée. Lors de la session chambre du 30 novembre, la CR a soumis trois motions qui ont été acceptées par la majorité.

Contre l'arrêté abeilles qui condamne l'agriculture

La première motion concernait le projet d’arrêté pour la protection des abeilles et des autres insectes pollinisateurs, qui désigne l’agriculture comme seule coupable et la condamne, et impacterait lourdement les productions végétales. La motion demande que l’arrêté abeilles tel qu’il est rédigé ne soit pas signé, que des études soient conduites pour mieux connaître les aspects économiques et techniques et que les produits pharmaceutiques et vétérinaires possédant les mêmes substances actives soient réglementés de la même manière que les produits phytosanitaires.

Contre la hausse des prix des engrais azotés

La deuxième motion concerne la crise des engrais azotés et demande que tout soit mis en œuvre pour mettre un terme à la spéculation sur les engrais azotés et notamment :

  • la suspension temporaire de tous les freins à l’importation et des taxes antidumping ;

  • de faire la lumière sur l’état réel des capacités de production, les flux et les stocks d’engrais.

Mais également que les conséquences possibles de cette crise des engrais soient anticipées au plus vite, pour maximiser la production et le revenu des agriculteurs malgré les difficultés prévisibles, que des mesures temporaires de soutien direct à l’industrie des engrais soient mises en œuvre, et qu’en dernier ressort, si les solutions précédentes n’ont pas fonctionné, tous les moyens soient mis en œuvre pour sauver les trésoreries des agriculteurs les plus exposés.

Contre l'augmentation du prix du carburant

La troisième motion est relative à la forte augmentation du cours du pétrole depuis avril 2020. Elle demande que les agriculteurs soient exonérés de la taxe intérieure de la consommation sur les produits énergétiques (TICPE).

Les agriculteurs paient le prix fort pour ce service

Cependant, en Île-de-France, la chambre d’agriculture inquiète du fait de sa gestion du budget. En 2020, Alain Sambourg de la CR77, élu à la chambre d’agriculture, lançait cet avertissement : « Ce qui m’inquiète, c’est que nous avons une Chambre qui vit au-dessus de ses moyens. Cet outil est censé être au service des agriculteurs, mais d’après le budget proposé ce sont les recettes des prestations et des subventions qui vont augmenter d’environ 1 million d’euros chacune pour compenser les dépenses de personnel et de fonctionnement qui sont prévues avec une hausse du même ordre de grandeur. Autrement dit, on compte sur les agriculteurs pour financer les moyens humains de formations et de conseils afin de combler le déficit budgétaire. Je voudrais mettre en garde mes collègues : mettez de l’argent de côté car la Chambre risque d’en avoir besoin ! Plus sérieusement, il va falloir adapter la gestion aux moyens disponibles sinon le bon fonctionnement de la Chambre risque d’être compromis. ».

Cette année encore, le résultat de la chambre est déficitaire. Cela pose la question de l’utilité du maintien du financement de cette structure...

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