Jeudi 10 février, les membres de la Coordination Rurale de Charente-Maritime tenaient leur assemblée générale dans le cadre magnifique de l’abbaye aux Dames. Le thème de la réunion ce jour-là était : « Nourrir l’humanité au XXIe siècle ». C’est un sujet d’actualité soulignait son président, Vincent Tourne, et une crise alimentaire à l’échelon planétaire serait bien pire que la crise financière et sociale actuelle.
Manger est un besoin vital, donc une priorité. L’autonomie alimentaire est donc un enjeu stratégique majeur. Nos élus continuait-il doivent prendre conscience des réalités sociales et économiques de l’agriculture et ne pas se livrer à une politique politicienne et populiste.
L’eau, source de vie et d’incompréhension
Il illustrait alors ses propos en donnant l’exemple de l’irrigation. Les 3 piliers de l’agriculture sont l’économie, l’agronomie et l’environnement et il est regrettable selon lui que l’environnement dicte ses lois à l’économie et à l’agronomie. L’irrigation utiliserait moins de 2 % des eaux de pluies dans notre région. À terme, il condamne le fait de vouloir supprimer celle-ci au nom de valeurs environnementales. C’est ruineux et contraire à toute logique économique soulignait-il. Rien n’est ni mesuré, ni quantifié et nous restons dans l’émotionnel dès lors que l’on fait de l’environnemental.
Un milliard d’Hommes ne mangent pas à leur faim et l’agriculture n’est pas une industrie. Une sécheresse en Europe, des inondations au Brésil et les cours s’envolent, incapables de satisfaire toute la demande. L’augmentation du prix du pain est toujours synonyme de troubles sociaux et de menaces pour la paix.
Ces propos étaient parfaitement illustrés et étayés par Bruno Parmentier qui s’attachait à démontrer les besoins immenses liés à l’augmentation de la population mondiale (Chine, Inde) dans un contexte climatique incertain ; (montée des eaux, déplacement de populations, réduction des surfaces cultivables…) alors que nos habitudes alimentaires sont dévoreuses d’énergies et de protéine.
