Alors que les précipitations fortes et continues qui arrosent notre département depuis l’hiver n’avaient fait que des dégâts limités géographiquement, les pluies de la semaine dernière ont provoqué une véritable « contagion » à l’ensemble des cultures du département des Landes.


Toutes les productions landaises concernées

Les kiwis ont hélas été les précurseurs en matière de sinistre et maintenant ce sont les grandes cultures, les fourrages et les autres productions spécialisées qui sont touchées. Production reine dans le département, le maïs est frappé dans toutes ses formes : les éleveurs qui n'ont pas pu semer tout le maïs ensilage n’auront pas de quoi nourrir le bétail l’hiver prochain. Pour semer du maïs grain c’est maintenant trop tard et les cultures, implantées depuis avril, connaissent un retard de développement qui laisse présager d’une médiocre récolte. Les plannings de semis de maïs doux et d’autres cultures légumières sont chamboulés avec des semis détruits et des parcelles qui ne seront pas cultivées car impénétrables.

Les éleveurs de bovins, déjà dans une situation financière très difficile, n’arrivent pas à faire du foin et la qualité n’est pas là !

Beaucoup d'inquiétude pour les indemnisations

Pour indemniser ces sinistres, le Fonds national de gestion des risques agricoles est maintenant limité aux seules productions fourragères et arboricoles ; les autres productions étant prises en charge par l’Assurance risque climatique (ARC). Malheureusement cette assurance, chère et mal conçue, a eu peu de succès auprès des agriculteurs et un grand nombre d'entre eux n'est pas assurés : il n’y aura donc pas d’indemnisation des calamités pour ces agriculteurs. Les annonces faites par Stéphane LE FOLL, ce jour (prêts de consolidation, différé des cotisations MSA, mesures AGRIDIFF), repoussent les problèmes sans les régler.

 

Tirons des leçons pour l'avenir

La Coordination Rurale demande que pour l’avenir, un fonds d’indemnisation des calamités agricoles, utilisable sur chaque production, soit rétabli face à l’échec de l’ARC.

La CR 40 regrette que l’on ne puisse plus entretenir les fossés depuis des années : ceci aurait permis de limiter les dégâts sur certaines parcelles. Dans le cadre de la loi d’avenir agricole, elle demande que l’assainissement et le drainage soient réhabilités au titre de pratiques indispensables à l’activité agricole.

Henri Voron, coauteur du livre « Histoires d’eau : l’imposture hydrologique » constatait qu’au niveau mondial, les inondations font plus de ravages que les sécheresses ; les agriculteurs landais semblent en faire les frais !

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